dimanche 19 avril 2015

Rando La Muyoise

Dans la semaine après avoir emmené mon VTT chez un bouclard de Cogolin pour remplacer mon boitier, qui au passage n’avait rien, s’était simplement mon pédalier qui était desserré et ma pédale droite qui elle présente un signe de faiblesse au niveau du roulement (pourtant solide les XT),  je suis tombé sur une pub pour une rando dominicale sur la commune du Muy.  Cette rando à bonne réputation, singles et passages techniques, chouette,  une sortie VTT pour alterner avec  mes sorties routes. Samedi soir les prévisions sont pas très bonnes, certaine chaines annoncent de la pluie toute la journée et d’autre à partir de l’après-midi. Réveil à 6h10,  le ciel est nuageux mais pas de pluie, 

7h00 je prends la direction du Muy , le temps à l’air de se tenir, arrivé au parking à 7h45. Le parking est encore vide une trentaine de  véhicules, je vais m’inscrire,  les  organisateurs annoncent de nouveau parcours, certains secteurs leurs ont été refusés, rouler dans les Maures est de plus en plus difficile (Parc Natura 2000) et le nombre de participants est limité à 500, je récupère ma plaque et retourne me préparer.
Depart 8h00, on traverse une partie du village  puis la première grimpette par une piste assez large, la pente est soft mais les cailloux roulants ajoutent à la difficulté et fond monté la cardio (j’aime pô). Nous surplombons maintenant le village, le temps est nuageux mais pas menaçant,  nous roulons maintenant dans les Causses, une odeur de thym sauvage vous remonte aux narines, sympa. Nous enchainons des montées et descentes sur des pistes assez étroites, avec beaucoup de cailloux, le 29’’  fait merveille, tant que l’on peut garder le rythme.
Quelques singles en sous-bois viennent égayer le parcours lorsque l’on redescend au fond des combes. Les boucles spécifiques du 45klm sont beaucoup plus raides et techniques,  des petites sentes montantes qui tournicotent ou les aubépines vous arrachent les jambes et des cailloux fuyants vous font déraper, je n’ai pas fait 10 bornes et je me suis déjà étaler 2 fois dans la végétation peu encline à vous accueillir tel un  oreiller,  put… que ça pique. Mon manque d’habitude de rouler sur ce type de terrain, me met en difficulté, mauvais rythme, trajectoire aléatoire, et cette saloperie de pédale droite qui décale pas,   je sens que cela va être le jour des gamelles, les descentes qu’en-t-a elles ne sont pas ultra-tehnique, mais ça tabasse fort, on roule souvent sur des gros cailloux  et la lecture de la trajectoire est primordiale. Justement, vers le klm 11, après avoir grimpé une sente bien ardue,  enchaîné sur un single tournicotant sous forme de mini toboggan très sympa, se présente une belle descente, des dalles, des cailloux  qui roulent, je baisse légèrement la selle et go, la vitesse augmente, je soigne ma trajectoire, 100mm sur ce type de terrain c’est peu, ça tabasse dans tous les sens, l’arrière fait des embardé, ouah,  il faut garder du rythme pour ne pas trop subir,  je rattrape deux gars, oups j’arrive telle une bombe sur l’obstacle de la journée, un petit enchaînement de dalles glissantes assez pentues entrecoupés de crevasse dues aux ruissellements des eaux,  ou se trouvent enchevêtrés des cailloux et des bouts de bois, je freine (tente) mais trop tard, la première passe mais ma trajectoire n’est pas bonne, j’attaque la deuxième ma roue arrière tombe dans  la crevasse, un gros coup de raquette me renvoi violemment le vélo sur la droite, en pleine perdition, gros choc ma roue avant tape je ne sais pas trop quoi, je me fais désarçonner et passe par-dessus le vélo pour m’écraser comme une m….  .  Je me relève un peu hagard, la main droite en sang (pas de jalouses avec la gauche à Trespou) la jambe droite écorchée et la hanche droite contusionné. Le reste à l’air d’aller, je récupère le vélo quand les 2 gars arrivent,  ils me demandent si ça va, "ça va",  "vu t’on vélo on s’ait dit que tu arrivais trop vite ou que tu étais très fort", « heu non trop vite ».
Je contrôle le vélo, la fourche a talonné sèchement et le système anti-croisement sur le dessus du cadre a cassé ?!!  les manettes de freins ont tournées (elles ne sont jamais bloquées exprès) . Pendant ma petite séance bricolage, trois gars avec des vélos à gros débattements et protections vont passer à bloque les dalles, impressionnants, comme quoi ça passe :-) (c'est mieux quant-on connait)

Après ces émotions je  vais reprendre le parcours plus tranquillement  jusqu’au ravito. Jusqu’à présent le cardio est bien et les jambes correctes, à part ma cuisse droite qui a souffert dans la chute. Au Ravito je discute avec un local (un master aussi) qui roule sur un Scott 26’’ monté en XX1,  on échange un peu nos impressions,  surtout les miennes. Il me confirme qu’il avait mis un certain temps quand il était arrivé de sa Bretagne natale. Nous repartons ensemble, wouah le "petit" breton a du potentiel,  je m’accroche,  ces trajectoires sont propres,  là où je m’emplois pour passer lui passe en souplesse,  seul avantage c’est sur le roulant ou je le recolle et dans les descentes ou je n'ai aucun mal à lui coller la roue,  qui me vaudra « Je croyais que tu avais des problèmes » rictus.  Il ouvre la trace et donne le rythme,  j'ai les jambes un peu dure suite à ma dernière sortie route et le bougre il appui sur les pédales, des que ça grimpe dans les sentes caillouteuses, je le vois s’éloigner. A  3 ou 4 reprises je vais même bloquer sur ces foutus cailloux, impossible de donner du rythme, le 29’’ ?!!,  et verser de tout mon long dans cette végétation peu hospitalière, put... de cales.
Dans cette seconde partie, nous allons traverser à plusieurs reprises des petits guets qui vont nous refroidir les guibolles, certainement plus agréable lorsque le soleil brille,  mais ces traversés de ruisseaux étaient souvent précédés de descentes tournicotantes.  Les parties communes  avec les autres parcours ont peu d’intérêt, se sont souvent des pistes assez larges, roulantes sur les hauteurs et plus ou moins cassantes quant ça monte ou quant ça descend. 
Après une tentative de dépassement avortée par un "blockpass" de mon breton, nous arrivons au second ravito avec38 klm au compteur, Olivier, c'est le prénom du breton,  m’informe que la fin est gentillette, car tous les parcours se rejoignent et forcement ça va bouchonner un peu.  Après un petit ravitaillement nous repartons sur le même rythme,  une seule petite boucle ludo-technique pour le 45 ponctuée par une dernière descente via un single/ pierriers usant pour les avant-bras, viendra égayer cette fin de rando, effectivement ça bouchonne dans les derniers singles, mais en y réfléchissant bien leur parcours familiale c’est plutôt du copieux pour y mettre madame et les enfants « c’est le SUD » .  Finale en roue libre, y a du monde sur la trace, le ciel se charge par l’ouest, ça va tomber.  Nous revoilà au-dessus du Village par le flanc sud, dernière gâterie, je devrais dire débâcle,  une dernière  descente de 100m entre des arbres,  petit arrêt pour regarder le spectacle,  des vélos partout, une nana qui engeule son  mari, un gamin qui balance son vélo, je pense que l’organisation aurait pu éviter de faire passer le 25 la dedans.
Retour au parking après 3h02 de roulage pour 45 klm et 980 D+, une rando de sudiste pour bouffer du cailloux , épargnée par la pluie. Cette édition était, d’après les dires, moins dure que les années précédentes suite aux plaintes de certains participants (trop dure, pfff) et au faite que les secteurs ludo-techniques du  sud vers Puget-sur-Argens leurs ont été refusés, dommage pour le technique,  mais j’en garderais un bon souvenir et quelques blessures, les jambes écorchées, un ongle retourné et un hématome su la hanche droite, du classique.
Un petit verre de rosé et un sandwich pâté  en compagnie d’Olivier (merci à lui pour la balade) avant de retourner à la voiture.
De retour sur Cavalaire, en arrivant vers Sainte-Maxime la pluie va commencer à tomber pour  ne plus s’arrêter avant la nuit.


1 commentaire:

  1. Ah ben zut, même pas de camera pour filmer ta cabriole, pourtant on l'imagine bien , super CR , on s'y croirait

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