dimanche 27 septembre 2015

Offroad Granitic Morvan

Voilà un type d'épreuve qui me rappelle l’époque où je courais au sein du Team PSL,  plusieurs participations à l’épreuve OffRoad de Cassis et quelques courses Morvandelles aux souvenirs très boueux.  Mary, Jean-Marc  et JP semblaient partant pour une plongée dans "le pot de chambre" de la France dixit JM, malheureusement  JP se désistera pour raison personnel.

Cet Offroad mélange les formules courses 60, 40 et Kid et des Rando de 75 à 15 km, bonne initiative pour rentabiliser une telle organisation.  Nous optons pour la formule Raid-75 afin de profiter au maximun de notre sortie
Ne pouvant partir la veille, c’est un réveil  programmé sur 5h30 qui va  me tirer du lit, je vous parle pas de l’état (la tête dans le c...).  Après avoir expédié un petit café avec deux pancake et une banane, je mets le contact à 6h03, pfff  j’avais tablé sur 5h50, le GPS annonce  une arrivé à 8h09,  ça va être chaud,  le départ groupé du Raid 75 est prévu à 8h15. Mode « speedé » enclenché, il fait encore nuit et la température extérieure est de 10°. Je suis parti depuis  une heure et je viens de passer Auxerre,  le timing devrait être bon,  le jour se lève et les premier rayons de soleil apparaissent,

J’arrive à la Roche-En-Brenil sur les coups de 7h45, je me gare sur un vaste parking champêtre, peu de véhicule pour l’instant,  le thermomètre affiche 4°  "whoua ça caille",  mais la journée s’annonce ensoleillé.  Je file aux inscriptions ou il n'y a pas foule à cette heure matinale.




Retour à la voiture ou je croise JM et Mary qui viennent d’arrivés. J'équipe le vélo de la plaque, vérifie la pression des pneus puis je m'occupe du pilote, après un bon massage à la crème chauffante, cuissard court,  sous-vêtement  à mailles, maillot manche courte + manchettes.  En descendant sur l’aire de départ on sent bien la fraîcheur, il est 8h12 on retrouve Sandra et son copain qui s’inscrivent sur la rando  60 qui part dans 1h00. Sur la ligne de départ ont doit être une petite cinquantaine ?!!  on va pas se gêner,  on y retrouve quelques têtes connus du club de Lardy
Go,  cette première  partie est relativement facile pas de grosses difficultés, les pourcentages sont soft, on enchaine les chemins forestiers  assez roulant  et les singles tournicotant qui nous rappel Larchant par endroit.  La  fraicheur matinale fait monter  la buée dans les lunettes. JM a fini par me lâcher, tandis que Mary à décrocher, faut dire que j’ai du mal à récupérer de mon levé aux aurores, je dors sur le vélo,  impossible de mettre du rythme, mais le parcours est ludique tout va bien.

Après un dernier single montant un peu plus marqué j’arrive au premier ravito,
JM est arrivé il y a peine 2 mn,  malgré un roulage en marmotte il n’a pas creusé beaucoup d’écart, l’effet 29’’ sur un tel circuit.
Première  collation, je papote avec les organisateurs et s’est repartit, JM a filé avec les gars de Lardy, je ne le reverrais plus.  Deuxième secteurs  jusqu’au second ravito, toujours le même type de terrain, on sillonne de grande forêt de pins,  en enchaînant,  monté descente et quelques singles tournicotant autour des blocs de granit, mais toujours du soft, ont est pas  à la Granit.
La végétation est bien verte mais le terrain est relativement sec,  est-ce bien le Morvan ?!! ce n’est pas les quelques flaques d’eau croisés et les quelques traversés de gué qui  vont ralentir la cadence.  Tout sur la plaque ou presque, je passe le petit plateau pour être alaise dans les singles serrées et sur quelques raidars, mais juste pour se dire , il faut en garder, au cas où !.




Arrivé au Lac de Saint-Agnan , second ravito et point de bifurcation du 40-60-75,  je roule seul depuis au moins 40’ et mon réveil matinal est enfin digéré, je tape dans le buffet, bananes, abricots secs et pain d’épices, La charcuterie et le fromage je laisse ça aux autres. Je repars  sur la boucle spécifique du 75,  le chemin s’élève par un chemin forestier longeant une forêt de pins et surplombant  le lac, la température est idéal, le soleil a bien réchauffé l’atmosphère.  Autan vous dire que le copieux va commencer,  toujours les mêmes enchaînements mais tout va devenir plus dur ET plus ludique,  les singles plus long finissent par vous user même si ils ne sont jamais très techniques.
Les raidards se durcissent  augmentation de la pente et apparition de beaux pierriers, les ruissellements des eaux de pluies ont laminés les pentes,  par endroit le terrain est rendu fuyant  à cause de la présence de sable à gros grains et le rendement s'en ressent.

Les descentes rapides sont un grand moment d’éclate, vous me connaissez, lors des freinages appuyés mes plaquettes sont à l’agonie et le levier de frein devient dur (fadding).  A mi-parcours  arrive The SINGLE, un pur moment de bonheur dans un sous-bois peu fréquenté, il a dû être ouvert pour le raid,  ça monte, ça descend ça tournicote autour des mini-bloc de granit sur un terrain très exigeant de type pierriers,  il faut relancer en permanence  pour passer toutes les cassures qui se présente sous votre roue avant,  la trace met à profit toutes les irrégularités du terrain, jamais de forte pente, mais du TONIQUE,  à la sortie les bras sont bien fatigués et on finit par une belle descente rapide et assez cassante pour arriver sur une route ou des gars de l’organisation font la signalisation,  En arrivant sur eux je me met à hurler  « PUTIN QUE C’ETAIT BON »  je les remercie, je les aurais presque embrassé, ENORME je vous dit.
Je reprends mes esprits et continue mon chemin,  cela fait 1h30 que je roule totalement seul, un  gros délire (pensée pour JP)  un gars me rattrape ?!! je ne l'avais pas vu au départ,  en me doublant il me lance « Super parcours »  je lui répond « le pied ».
Je tente de prendre sa roue, mais il  roule fort le bougre, arrive la première grosse monté de la journée, le truc pour JP en somme,  monté raid, technique à souhait et longue, je tente de le suivre, mais impossible, je force sur les pédales, je suis tout à  gauche, rien n’y fait,  mais ce n’est pas possible je suis scotché ?!!
la pente s’élève encore et le terrain est de plus en plus fuyant, j’ai le cardio a 190 et les cuisses qui vont exploser, je mets pied à terre et vois mon nouveau compagnon s'éloigner,  après une centaine de mètre  j’aperçois un mur  qui répond au doux nom du rocher de la Perouse,  premier portage de la journée en vue,  ma fréquence cardiaque est encore élevé et je progresse difficilement sur ce terrain accidenté, même  le portage pourtant court va être difficile. 

Arrivé en haut, jolie point de vue, je fais une pose et sort un petit gel coup de fouet, Et là ?!!!!!  Mais il est trop CON  le Patoche,  habitué au mono-plateau et obnubilé par la volonté de suivre le gars, j’en ai oublié de tombé le 36, je me suis cramé comme un abruti.  Je repars, je vais mettre un bon quart d’heure pour retrouver mon rythme,  sur ce secteur je vais me perdre  et mettre 5’ à retrouver la bon chemin,  la banderole placé assez loin de la bifurcation flottait au vent et était quasiment invisible, se sera le seul problème de signalisation de la journée, c’est un sans-faute.  


Petite pose photo pour prendre un rosbeef sur pattes.  Arrivé au ravito de la boucle du 75, intimiste dirons-nous,  celui-ci est tenu par un  couple ultra-sympa, souriant et  amoureux de leur région,  madame m’annonce que je suis  11éme, aucune importance, mais cela fait toujours plaisir. Il me conseille de bien me restaurer car il  y a encore deux gros morceaux,  au moment de repartir arrive deux gars  avec lesquelles j’échange quelques mots sur le  magic single, apparemment ils ont moins appréciés ?!!.  Derniers enchainements pour retrouver la boucle commune avec le 60,  les traversés de guets se multiplient et deviennent plus larges histoire de vous rafraîchir les idées,  les flaques d’eau se font plus nombreuses et certains secteurs  gardent les séquelles des pluies de ces derniers jours, de petits ruisseaux se forment au milieu des chemins,   « le Morvan is back».
Toujours les mêmes enchaînements, larges chemins forestiers, singles , traversé de hameaux et de prairie, agrémentés autour du hameau de Vaumarin,de deux beaux raidars bien longs et cassants,   qui vont me valoir de pousser à deux reprises le vélo, non sans avoir fait le maximum pour aller jusqu'au, mais trop c'est trop, n'est pas JP qui veux,   les cuissots commencent à durcir un peu. Les quelques singles ludiques et les descentes rapides typé DH (virages relevés) te font oublier la fatigues .

Arrive le dernier ravito peuplé de Maya l'abeille En repartant je commence à être bouchonnée par des randonneurs du 60 et du 40  quelques passages ludiques sont un peu gâchés, mais bon j’ai eu ma dose et j'ai les jambes moins fringantes,  les « sauter » me demande un peu plus de temps.  Panneau 3 klm, j’arrive sur un groupe juste au moment d’emprunter un single descendant,  bon là ils sont à l'arrêt, j’essaye de les passer mais en vain,  dommage  je ronge mon frein, le single élargie je double tout le groupe en forçant un peu,  zut il en reste un, pas décider à me laisser passer, sortie du single qui débouche sur la dernière descente qui va s'avérer être assez longue, on entend la musique et le speacker, le final est proche,  il entame la descente, et  balaye le chemin de gauche à droite, je suis sur son porte bagages scrutant la moindre ouverture,   il serre la trajectoire à gauche la plus propre,  j’enquille à droite sur le cassant, survolant les cailloux, à sa hauteur je me retourne vers lui et lui fait un petit sourire (dans ma tête : tu joues ?)  on va rester côte à côte sur une bonne centaine de mètres, arrive une partie cassante, soit il a des couilles et ça va être chaud ou il  va lâcher,  j’écarte les coudes et mets quelques coups de pédales,  bon il lâche,  je passe le cassant à bloc.... fin de la descente il reste 1klm deux panneaux  à gauche « retour difficile et courses », à droite « retour facile », à gauche toute, petite montée avant d'enchaîner sur un dernier single tournicotant, en surplomb de la carrière et de son étang, l’aire d’arrivée est toute proche,  belle cerise sur le gâteau ce single, qui finit par une mini descente et le passage sur une passerelle en bois,  et la surprise,  je retrouve le groupe que je viens de doubler et le gars avec qui j’ai fait la descente,  à un moment je pense m’arrêter et discuter, mais vu les regards noir qu’ils me lancent je change d’idée, à priori  il aurait crever et chuter dans la partie finale. 
Passage de l'arche, stop chrono,  Distance : 74,8klm  Déplac. : 5h20  Total : 5h47, Moy : 14.00 klm/h   D+ : 1757m
J’arrive pendant  la remise des trophées dans une ambiance champêtre et bonne enfant, on est loin du Roc d’Azur, prêt de 700 participants sur les deux jours,  tout le monde a le sourire, car franchement  la redécouverte du Morvan  fut une belle journée de VTT à partager. 

Je cherche JM, personne, je prends mon plateau repas, soupe, charcuteries, fromage blanc et gâteau de semoule, JM arrive il a été se changer,  il a pris deux gamelles et à encore la lèvre ensanglantée, il y a des jours comme ça, mais il a le sourire,  il va chercher son plateau et me rejoins,  au bout d’une vingtaine de minutes ont voit passer Mary qui file directe à la voiture ?!!
Je vais laver le vélo et remonte me changer,



Petit clin d’œil à Sandra et à Mary (merci pour les photos) qui  a eu des problèmes de transmission (décidément) mais elles ont le sourire  les nanas.
Je me change, range le vélo et retour sur Paris. Un super terrain de jeu à seulement 2h00 de Paris, à consommer sans modération mais sans eau

Remerciement à toute l’organisation au top et d’une extrême gentillesse, et aux traceurs (des enduristes dans l’âme) qui ont sus nous sortir un tracé équilibré avec quelques singles au TOP 

dimanche 20 septembre 2015

Bleau le retour

La Renard’Yerres ne m’inspirant pas, je décide d’abandonner JP à la découverte de cette rando méconnue et pourtant à deux pas de chez nous, pour retrouver notre forêt préférée, cela me démangeais depuis quelques temps et la pluie incessante de ces derniers jours a fini  par me convaincre.  Contrainte horaire oblige, je décide de me faire une petite sortie tonique en reprenant La Pat-track d’origine agrémentée de quelques singles de nos parcours hivernaux


J’arrive sur le parking quasi désert vers les 8h10,  le soleil commence à pointer ses rayons mais la température est fraîche 8° au compteur.  La zone de Barbizon est bien humide et de nombreuses flaques d’eau jalonnent la route et les chemins. Go,  direction les hauts de la Sole par le départ classique en passant par la route du milan, la végétation est dense et humide, mais retrouver nos petites singles me file la banane,  sur les premiers raidars, je constate les effets de l’érosion due aux fortes pluies de ces dernières semaines. Sur les hauteurs les singles sont beaucoup plus secs, mais les ronces te lacèrent la peau, enfilade des singles habituels avant de descendre vers l’Hippodrome,  la zone permettant de rejoindre la vallée de la Solle a particulièrement souffert et de nombreux arbres à terre rendent la progression chaotique.  Reprise des singles pour filer sur le secteur du Mont d’Ussy, le vélo file entre les arbres, voir même les caresses « de trop près ».  le terrain est au top, le sable encore humide garde un bon rendement (pour du sable),  aucun vélo et aucun randonneur croisé depuis mon départ, quel pied.  Sur la zone de free-ride je vais croiser deux vététistes en pleine discussion sur la trajectoire à prendre, moi je m’en pose pas et j’envoi, avec la forme tout passe, Nikel.  Direction Mont Aigu  par le single qui longe la route du Tiercelet ,  les raidards pour monter sur le single en surplomb sont impraticables, il y a des marches creusées  par le ruissellement  qui nécessitent de poser le pied à terre,  le soleil brille et les chemins sont toujours aussi déserts 
 j’enquille le single pleine bille pour rejoindre le secteur de l’Hermitage et enchaînement qui nous mène après un petit raidillon sur des platières pour la pose habituelle, je vais pour la première fois me faire l’enchaînement sans poser le pied à terre.  Direction Franchard puis la route du long Boyau  via la descente du Polygone,  les fougères sont tellement denses que  je suis obligé de poussé sur les manettes de freins et de maintenir fermement le guidon sous peine de se faire désarçonner. Remonté par la terrible grimpette de la route du sommeil,  toujours aussi dure mais la forme est bonne.  Direction le secteur du rocher de la reine et sa superbe platière, malheureusement pas au programme, quel dommage!! sniif   Remonté  directe par le GR, avec une petite boucle par les basses plaines.  L’enchainement des trois raidards pour rejoindre le secteur d’Apremont se fait sans baisser de rythme, même pas mal, encore quelques petite rochers  à enrouler  une petite descente et retour au parking par la route des gorges.   Super matinée solo,  il est  11h30, contrat rempli,  je n’ai pas trainé sur le coup  41Km pour 2h36 de roulage et un temps total de 2h45. A consommer sans modération