Cela faisait longtemps que je n’avais pas roulé pendant mes
vacances en Corse, mais en 2014 j’avais eu la bonne surprise de constater qu’un
Modovélo avait ouvert ces portes à Porto-Vecchio, effet TDF en 2013 ?!!. ce
magasin avait en location des vélos de balade mais également des Lapierre route
tout à fait adapter à une petite balade dans l’arrière-pays.
Pour ce qui est du VTT, la pratique est intimiste alors que le
potentiel est « MONSTRUEUX », lors de mes rando pédestre j’avais pu
découvrir des sentiers et chemins
magnifiques, il existe bien quelques pistes type enduro aménagés au-dessus de
Zonza, et exploitées par un des organisateurs de stages, mais pas de parcours
officiels. De toute manière il faut aimer le technique et le D+ (petite pensée
pour Oliv et Bast et leur balade en vtt vers le col de Bavella en 2014)
Mardi en fin d’après-midi je passe récupérer un Lapierre
équipé en 105 avec double plateaux 50-39
et une cassette en 12-28 et roues Mavic
Askium, seul le poids du vélo me surprend un peu, mais l’ensemble est homogène.
Je règle mon destrier, monte mes pédales et mon support GPS. Pour une première je décide de ne pas pousser trop ma
sortie, ici le D+ est copieux et les
températures de ce début juillet sont au-dessus
de la normal entre 34 et 38, alors que les températures normales
sont plutôt entre 28-32 en juillet. Je décide de partir aux aurores pour rouler
à la fraiche.
Lever 6h00, petit
déjeuner sur la terrasse, banane, gâteaux de semoule et jus d’orange le soleil se lève
rougeoyant au-dessus de la mer, magnifique.
6h50 top départ, les bidons sont remplis d’eau fraîche et me voilà
partie, direction Porto-Vecchio, un dizaine de
kilomètres pour s’échauffer, la température est idéal (24° quand même),
les route sont quasi désertes et les
jambes tournent bien, contournement de Porto-Vecchio
et direction Palavezza point de départ de l’ascension, 13klm pour 856m de D+ en
un jet, un peu d’inquiétude à l’entame
des hostilités car mes plus longues grimpettes n’ont jamais dépassée les 10 klm
et toujours dans des périodes d’entrainement plus intenses .
La route s’élève doucement pour atteindre une pente
fluctuant entre 6 et 8% , le soleil monte
rapidement dans le ciel, par chance la route est bien ombragé le matin, évitant
la surchauffe.
Le vélo sans être une foudre de guerre est homogène et ne me
donne pas l’impression de me pénaliser,les relances sont honorables, c’est sur
qu’on est loin du mon Scultura à 6kg300, mais il fait le métier. Je trouve rapidement mon rythme, les paysage sont magnifique sur une route relativement
déserte, pas un cycliste, pas de vacanciers an balade que quelques corse qui vont bosser (il en faut.
Lors des secteurs
dégagés (et plus chaud) on aperçoit la baie de Porto-Vecchio, les Iles Lavezzi
au loin, on a vue plus moche. Les lacets s’enchainent et les kilomètres
défilent, mon cardio est stable et les jambes moulinent en rythme, pour l’instant
le 28 est resté au placard malgré quelques passages plus pentus, déjà 8 klm d’ascension, je ressent un peu de pression dans les jambes et la selle commence
à me faire souffrir, je passe en danseuse
pour soulager (j’ai hésité à prendre ma selle, erreur). Je suis un peu à la peine entre le 8éme et 10éme klm,
encore 5 klm et le % moyen a augmenté, vais-je aller au bout sans m’arrêter ? sous l’effort plus soutenu mes douleurs vont
légèrement s’estomper et je vais retrouver du rythme, j’ai passé un cap dans la
résistance, sourire. Arrivé au village de L’Ospédale, 56’ de grimpette pour 13 klm. Dès l’entrée du village la pente prend 2 à 3
% et dépasse allègrement les 11 % sur environ 2 klm, là je sors le 28 après 1h00 de montée sans interruption
les cuisseaux ont envie de récupérer, pas habitué le garenne.
Arriver sur le plateau direction Zonza je longe le lac pour rejoindre le barrage de
L’Ospédale, j’ai relaché la pression et une douleur assez forte apparaît au niveau du périnée (saleté de
selle), la douleur se propage aux
adducteurs et aux ischios, aie aie... mon
programme était de monter jusqu’à Zonza mais avec ce problème de selle je décide
de pousser seulement sur 4 - 5 kilomètres, la douleur a quasiment disparu je me sens des ailes, arrive un parking,
point de départ d’une célèbre balade du
sud corse appelé « Piscia di Gallu », demi-tour, je n’ai pas envie de me blesser pour une
selle qui me convient pas et j'ai bien envie de refaire une sortie.
Je retraverse le petit village de l’Ospédale et la pente va mettre en évidence un gros point noir de ce vélo « y a pas de frein » du 105 avec des Mavic Askium, ça fait tout juste ralentisseur. J’entame la descente la vitesse augmente 40, 50 …au compteur, premier virage un peu serré houlalala, je tire sur les leviers de frein à fond le vélo ralenti tout juste , je rentre l’épaule et balance le vélo, les pneu mavic accroche bien et le vélo reste bien stable « chaud patate » … je rentre sur un groupe de voiture, les lacets s’enchainent et je commence à avoir des douleurs dans les mains tellement je serre les freins, ça commence à sentir la gomme. Je double une voiture non sans mal je suis obligé de freiner 50m avant le virage, me voilà derrière un camping-car, je prends pas mal de dévente le vélo bouge un peu mais pas de problème, impossible de doubler je ne peux pas retarder mes freinages. J’abandonne, je ne vais pas me tuer mais je suis quand même un peu frustré, des descentes à 7-8% sur 13 kilomètres ce n’ai pas tous les jours que j’en descend. Je commence à croiser pas mal de cycliste en pleine ascension, le soleil est bien monté et la température également, les maillots sont ouverts en grand pour certains. Retour dans la plaine, il est 9h30 et il fait déjà 30° , la circulation est dense, attention danger, vacanciers en déplacement. Je reviens à la location par la route qui longe la baie de Porto-Vecchio, arrivé à la résidence à 9h46. Belle sortie 69 klm en 2h52 et 1083 de D+, les jambes ont bien travaillés J, mais le c… est douloureux L