dimanche 27 septembre 2015

Offroad Granitic Morvan

Voilà un type d'épreuve qui me rappelle l’époque où je courais au sein du Team PSL,  plusieurs participations à l’épreuve OffRoad de Cassis et quelques courses Morvandelles aux souvenirs très boueux.  Mary, Jean-Marc  et JP semblaient partant pour une plongée dans "le pot de chambre" de la France dixit JM, malheureusement  JP se désistera pour raison personnel.

Cet Offroad mélange les formules courses 60, 40 et Kid et des Rando de 75 à 15 km, bonne initiative pour rentabiliser une telle organisation.  Nous optons pour la formule Raid-75 afin de profiter au maximun de notre sortie
Ne pouvant partir la veille, c’est un réveil  programmé sur 5h30 qui va  me tirer du lit, je vous parle pas de l’état (la tête dans le c...).  Après avoir expédié un petit café avec deux pancake et une banane, je mets le contact à 6h03, pfff  j’avais tablé sur 5h50, le GPS annonce  une arrivé à 8h09,  ça va être chaud,  le départ groupé du Raid 75 est prévu à 8h15. Mode « speedé » enclenché, il fait encore nuit et la température extérieure est de 10°. Je suis parti depuis  une heure et je viens de passer Auxerre,  le timing devrait être bon,  le jour se lève et les premier rayons de soleil apparaissent,

J’arrive à la Roche-En-Brenil sur les coups de 7h45, je me gare sur un vaste parking champêtre, peu de véhicule pour l’instant,  le thermomètre affiche 4°  "whoua ça caille",  mais la journée s’annonce ensoleillé.  Je file aux inscriptions ou il n'y a pas foule à cette heure matinale.




Retour à la voiture ou je croise JM et Mary qui viennent d’arrivés. J'équipe le vélo de la plaque, vérifie la pression des pneus puis je m'occupe du pilote, après un bon massage à la crème chauffante, cuissard court,  sous-vêtement  à mailles, maillot manche courte + manchettes.  En descendant sur l’aire de départ on sent bien la fraîcheur, il est 8h12 on retrouve Sandra et son copain qui s’inscrivent sur la rando  60 qui part dans 1h00. Sur la ligne de départ ont doit être une petite cinquantaine ?!!  on va pas se gêner,  on y retrouve quelques têtes connus du club de Lardy
Go,  cette première  partie est relativement facile pas de grosses difficultés, les pourcentages sont soft, on enchaine les chemins forestiers  assez roulant  et les singles tournicotant qui nous rappel Larchant par endroit.  La  fraicheur matinale fait monter  la buée dans les lunettes. JM a fini par me lâcher, tandis que Mary à décrocher, faut dire que j’ai du mal à récupérer de mon levé aux aurores, je dors sur le vélo,  impossible de mettre du rythme, mais le parcours est ludique tout va bien.

Après un dernier single montant un peu plus marqué j’arrive au premier ravito,
JM est arrivé il y a peine 2 mn,  malgré un roulage en marmotte il n’a pas creusé beaucoup d’écart, l’effet 29’’ sur un tel circuit.
Première  collation, je papote avec les organisateurs et s’est repartit, JM a filé avec les gars de Lardy, je ne le reverrais plus.  Deuxième secteurs  jusqu’au second ravito, toujours le même type de terrain, on sillonne de grande forêt de pins,  en enchaînant,  monté descente et quelques singles tournicotant autour des blocs de granit, mais toujours du soft, ont est pas  à la Granit.
La végétation est bien verte mais le terrain est relativement sec,  est-ce bien le Morvan ?!! ce n’est pas les quelques flaques d’eau croisés et les quelques traversés de gué qui  vont ralentir la cadence.  Tout sur la plaque ou presque, je passe le petit plateau pour être alaise dans les singles serrées et sur quelques raidars, mais juste pour se dire , il faut en garder, au cas où !.




Arrivé au Lac de Saint-Agnan , second ravito et point de bifurcation du 40-60-75,  je roule seul depuis au moins 40’ et mon réveil matinal est enfin digéré, je tape dans le buffet, bananes, abricots secs et pain d’épices, La charcuterie et le fromage je laisse ça aux autres. Je repars  sur la boucle spécifique du 75,  le chemin s’élève par un chemin forestier longeant une forêt de pins et surplombant  le lac, la température est idéal, le soleil a bien réchauffé l’atmosphère.  Autan vous dire que le copieux va commencer,  toujours les mêmes enchaînements mais tout va devenir plus dur ET plus ludique,  les singles plus long finissent par vous user même si ils ne sont jamais très techniques.
Les raidards se durcissent  augmentation de la pente et apparition de beaux pierriers, les ruissellements des eaux de pluies ont laminés les pentes,  par endroit le terrain est rendu fuyant  à cause de la présence de sable à gros grains et le rendement s'en ressent.

Les descentes rapides sont un grand moment d’éclate, vous me connaissez, lors des freinages appuyés mes plaquettes sont à l’agonie et le levier de frein devient dur (fadding).  A mi-parcours  arrive The SINGLE, un pur moment de bonheur dans un sous-bois peu fréquenté, il a dû être ouvert pour le raid,  ça monte, ça descend ça tournicote autour des mini-bloc de granit sur un terrain très exigeant de type pierriers,  il faut relancer en permanence  pour passer toutes les cassures qui se présente sous votre roue avant,  la trace met à profit toutes les irrégularités du terrain, jamais de forte pente, mais du TONIQUE,  à la sortie les bras sont bien fatigués et on finit par une belle descente rapide et assez cassante pour arriver sur une route ou des gars de l’organisation font la signalisation,  En arrivant sur eux je me met à hurler  « PUTIN QUE C’ETAIT BON »  je les remercie, je les aurais presque embrassé, ENORME je vous dit.
Je reprends mes esprits et continue mon chemin,  cela fait 1h30 que je roule totalement seul, un  gros délire (pensée pour JP)  un gars me rattrape ?!! je ne l'avais pas vu au départ,  en me doublant il me lance « Super parcours »  je lui répond « le pied ».
Je tente de prendre sa roue, mais il  roule fort le bougre, arrive la première grosse monté de la journée, le truc pour JP en somme,  monté raid, technique à souhait et longue, je tente de le suivre, mais impossible, je force sur les pédales, je suis tout à  gauche, rien n’y fait,  mais ce n’est pas possible je suis scotché ?!!
la pente s’élève encore et le terrain est de plus en plus fuyant, j’ai le cardio a 190 et les cuisses qui vont exploser, je mets pied à terre et vois mon nouveau compagnon s'éloigner,  après une centaine de mètre  j’aperçois un mur  qui répond au doux nom du rocher de la Perouse,  premier portage de la journée en vue,  ma fréquence cardiaque est encore élevé et je progresse difficilement sur ce terrain accidenté, même  le portage pourtant court va être difficile. 

Arrivé en haut, jolie point de vue, je fais une pose et sort un petit gel coup de fouet, Et là ?!!!!!  Mais il est trop CON  le Patoche,  habitué au mono-plateau et obnubilé par la volonté de suivre le gars, j’en ai oublié de tombé le 36, je me suis cramé comme un abruti.  Je repars, je vais mettre un bon quart d’heure pour retrouver mon rythme,  sur ce secteur je vais me perdre  et mettre 5’ à retrouver la bon chemin,  la banderole placé assez loin de la bifurcation flottait au vent et était quasiment invisible, se sera le seul problème de signalisation de la journée, c’est un sans-faute.  


Petite pose photo pour prendre un rosbeef sur pattes.  Arrivé au ravito de la boucle du 75, intimiste dirons-nous,  celui-ci est tenu par un  couple ultra-sympa, souriant et  amoureux de leur région,  madame m’annonce que je suis  11éme, aucune importance, mais cela fait toujours plaisir. Il me conseille de bien me restaurer car il  y a encore deux gros morceaux,  au moment de repartir arrive deux gars  avec lesquelles j’échange quelques mots sur le  magic single, apparemment ils ont moins appréciés ?!!.  Derniers enchainements pour retrouver la boucle commune avec le 60,  les traversés de guets se multiplient et deviennent plus larges histoire de vous rafraîchir les idées,  les flaques d’eau se font plus nombreuses et certains secteurs  gardent les séquelles des pluies de ces derniers jours, de petits ruisseaux se forment au milieu des chemins,   « le Morvan is back».
Toujours les mêmes enchaînements, larges chemins forestiers, singles , traversé de hameaux et de prairie, agrémentés autour du hameau de Vaumarin,de deux beaux raidars bien longs et cassants,   qui vont me valoir de pousser à deux reprises le vélo, non sans avoir fait le maximum pour aller jusqu'au, mais trop c'est trop, n'est pas JP qui veux,   les cuissots commencent à durcir un peu. Les quelques singles ludiques et les descentes rapides typé DH (virages relevés) te font oublier la fatigues .

Arrive le dernier ravito peuplé de Maya l'abeille En repartant je commence à être bouchonnée par des randonneurs du 60 et du 40  quelques passages ludiques sont un peu gâchés, mais bon j’ai eu ma dose et j'ai les jambes moins fringantes,  les « sauter » me demande un peu plus de temps.  Panneau 3 klm, j’arrive sur un groupe juste au moment d’emprunter un single descendant,  bon là ils sont à l'arrêt, j’essaye de les passer mais en vain,  dommage  je ronge mon frein, le single élargie je double tout le groupe en forçant un peu,  zut il en reste un, pas décider à me laisser passer, sortie du single qui débouche sur la dernière descente qui va s'avérer être assez longue, on entend la musique et le speacker, le final est proche,  il entame la descente, et  balaye le chemin de gauche à droite, je suis sur son porte bagages scrutant la moindre ouverture,   il serre la trajectoire à gauche la plus propre,  j’enquille à droite sur le cassant, survolant les cailloux, à sa hauteur je me retourne vers lui et lui fait un petit sourire (dans ma tête : tu joues ?)  on va rester côte à côte sur une bonne centaine de mètres, arrive une partie cassante, soit il a des couilles et ça va être chaud ou il  va lâcher,  j’écarte les coudes et mets quelques coups de pédales,  bon il lâche,  je passe le cassant à bloc.... fin de la descente il reste 1klm deux panneaux  à gauche « retour difficile et courses », à droite « retour facile », à gauche toute, petite montée avant d'enchaîner sur un dernier single tournicotant, en surplomb de la carrière et de son étang, l’aire d’arrivée est toute proche,  belle cerise sur le gâteau ce single, qui finit par une mini descente et le passage sur une passerelle en bois,  et la surprise,  je retrouve le groupe que je viens de doubler et le gars avec qui j’ai fait la descente,  à un moment je pense m’arrêter et discuter, mais vu les regards noir qu’ils me lancent je change d’idée, à priori  il aurait crever et chuter dans la partie finale. 
Passage de l'arche, stop chrono,  Distance : 74,8klm  Déplac. : 5h20  Total : 5h47, Moy : 14.00 klm/h   D+ : 1757m
J’arrive pendant  la remise des trophées dans une ambiance champêtre et bonne enfant, on est loin du Roc d’Azur, prêt de 700 participants sur les deux jours,  tout le monde a le sourire, car franchement  la redécouverte du Morvan  fut une belle journée de VTT à partager. 

Je cherche JM, personne, je prends mon plateau repas, soupe, charcuteries, fromage blanc et gâteau de semoule, JM arrive il a été se changer,  il a pris deux gamelles et à encore la lèvre ensanglantée, il y a des jours comme ça, mais il a le sourire,  il va chercher son plateau et me rejoins,  au bout d’une vingtaine de minutes ont voit passer Mary qui file directe à la voiture ?!!
Je vais laver le vélo et remonte me changer,



Petit clin d’œil à Sandra et à Mary (merci pour les photos) qui  a eu des problèmes de transmission (décidément) mais elles ont le sourire  les nanas.
Je me change, range le vélo et retour sur Paris. Un super terrain de jeu à seulement 2h00 de Paris, à consommer sans modération mais sans eau

Remerciement à toute l’organisation au top et d’une extrême gentillesse, et aux traceurs (des enduristes dans l’âme) qui ont sus nous sortir un tracé équilibré avec quelques singles au TOP 

dimanche 20 septembre 2015

Bleau le retour

La Renard’Yerres ne m’inspirant pas, je décide d’abandonner JP à la découverte de cette rando méconnue et pourtant à deux pas de chez nous, pour retrouver notre forêt préférée, cela me démangeais depuis quelques temps et la pluie incessante de ces derniers jours a fini  par me convaincre.  Contrainte horaire oblige, je décide de me faire une petite sortie tonique en reprenant La Pat-track d’origine agrémentée de quelques singles de nos parcours hivernaux


J’arrive sur le parking quasi désert vers les 8h10,  le soleil commence à pointer ses rayons mais la température est fraîche 8° au compteur.  La zone de Barbizon est bien humide et de nombreuses flaques d’eau jalonnent la route et les chemins. Go,  direction les hauts de la Sole par le départ classique en passant par la route du milan, la végétation est dense et humide, mais retrouver nos petites singles me file la banane,  sur les premiers raidars, je constate les effets de l’érosion due aux fortes pluies de ces dernières semaines. Sur les hauteurs les singles sont beaucoup plus secs, mais les ronces te lacèrent la peau, enfilade des singles habituels avant de descendre vers l’Hippodrome,  la zone permettant de rejoindre la vallée de la Solle a particulièrement souffert et de nombreux arbres à terre rendent la progression chaotique.  Reprise des singles pour filer sur le secteur du Mont d’Ussy, le vélo file entre les arbres, voir même les caresses « de trop près ».  le terrain est au top, le sable encore humide garde un bon rendement (pour du sable),  aucun vélo et aucun randonneur croisé depuis mon départ, quel pied.  Sur la zone de free-ride je vais croiser deux vététistes en pleine discussion sur la trajectoire à prendre, moi je m’en pose pas et j’envoi, avec la forme tout passe, Nikel.  Direction Mont Aigu  par le single qui longe la route du Tiercelet ,  les raidards pour monter sur le single en surplomb sont impraticables, il y a des marches creusées  par le ruissellement  qui nécessitent de poser le pied à terre,  le soleil brille et les chemins sont toujours aussi déserts 
 j’enquille le single pleine bille pour rejoindre le secteur de l’Hermitage et enchaînement qui nous mène après un petit raidillon sur des platières pour la pose habituelle, je vais pour la première fois me faire l’enchaînement sans poser le pied à terre.  Direction Franchard puis la route du long Boyau  via la descente du Polygone,  les fougères sont tellement denses que  je suis obligé de poussé sur les manettes de freins et de maintenir fermement le guidon sous peine de se faire désarçonner. Remonté par la terrible grimpette de la route du sommeil,  toujours aussi dure mais la forme est bonne.  Direction le secteur du rocher de la reine et sa superbe platière, malheureusement pas au programme, quel dommage!! sniif   Remonté  directe par le GR, avec une petite boucle par les basses plaines.  L’enchainement des trois raidards pour rejoindre le secteur d’Apremont se fait sans baisser de rythme, même pas mal, encore quelques petite rochers  à enrouler  une petite descente et retour au parking par la route des gorges.   Super matinée solo,  il est  11h30, contrat rempli,  je n’ai pas trainé sur le coup  41Km pour 2h36 de roulage et un temps total de 2h45. A consommer sans modération

mercredi 8 juillet 2015

Ospedale , Ballade dans l’Alta-Rocca

Cela faisait longtemps que je n’avais pas roulé pendant mes vacances en Corse, mais en 2014 j’avais eu la bonne surprise de constater qu’un Modovélo avait ouvert ces portes à Porto-Vecchio, effet TDF en 2013 ?!!. ce magasin avait en location des vélos de balade mais également des Lapierre route tout à fait adapter à une petite balade dans l’arrière-pays.
Pour ce qui est du VTT, la pratique est intimiste alors que le potentiel est « MONSTRUEUX », lors de mes rando pédestre j’avais pu découvrir  des sentiers et chemins magnifiques, il existe bien quelques pistes type enduro aménagés au-dessus de Zonza, et exploitées par un des organisateurs de stages, mais pas de parcours officiels. De toute manière il faut aimer le technique et le D+ (petite pensée pour Oliv et Bast et leur balade en vtt vers le col de Bavella en 2014)
Mardi en fin d’après-midi je passe récupérer un Lapierre équipé en 105 avec double plateaux  50-39 et une cassette en 12-28 et  roues Mavic Askium, seul le poids du vélo me surprend un peu, mais l’ensemble est homogène. Je règle mon destrier, monte mes pédales et mon support  GPS. Pour une première je décide de ne pas pousser trop ma sortie,  ici le D+ est copieux et les températures de ce début juillet sont au-dessus  de la normal entre 34 et 38, alors que les températures normales sont plutôt entre 28-32 en juillet. Je décide de partir aux aurores pour rouler à la fraiche.
Lever 6h00,  petit déjeuner sur la terrasse, banane, gâteaux de semoule et jus d’orange le soleil se lève rougeoyant au-dessus de la mer, magnifique.  6h50 top départ, les bidons sont remplis d’eau fraîche et me voilà partie,  direction Porto-Vecchio,  un dizaine de  kilomètres pour s’échauffer,  la température est idéal (24° quand même), les route sont quasi désertes  et les jambes tournent bien,  contournement de Porto-Vecchio et direction Palavezza point de départ de l’ascension, 13klm pour 856m de D+ en un jet,  un peu d’inquiétude à l’entame des hostilités car mes plus longues grimpettes n’ont jamais dépassée les 10 klm et toujours dans des périodes d’entrainement plus intenses .

La route s’élève doucement pour atteindre une pente fluctuant entre 6 et 8% ,  le soleil monte rapidement dans le ciel, par chance la route est bien ombragé le matin, évitant la surchauffe. 
Le vélo sans être une foudre de guerre est homogène et ne me donne pas l’impression de me pénaliser,les relances sont honorables, c’est sur qu’on est loin du mon Scultura à 6kg300, mais il fait le métier. Je  trouve rapidement mon rythme, les paysage sont magnifique sur une route relativement déserte, pas un cycliste, pas de vacanciers an balade que quelques corse qui vont bosser (il en faut. 
Lors des secteurs dégagés (et plus chaud) on aperçoit la baie de Porto-Vecchio, les Iles Lavezzi au loin, on a vue plus moche. Les lacets s’enchainent et les kilomètres défilent, mon cardio est stable et les jambes moulinent en rythme, pour l’instant le 28 est resté au placard malgré quelques passages plus pentus,  déjà 8 klm d’ascension,  je ressent un peu de  pression dans les jambes et la selle commence à me faire souffrir,  je passe en danseuse pour soulager (j’ai hésité à prendre ma selle, erreur). Je suis  un peu à la peine entre le 8éme et 10éme  klm,  encore 5 klm et le % moyen a augmenté, vais-je aller au bout sans m’arrêter ?   sous l’effort plus soutenu mes douleurs vont légèrement s’estomper et je vais retrouver du rythme, j’ai passé un cap dans la résistance, sourire. Arrivé au village de L’Ospédale,  56’ de grimpette pour 13 klm.  Dès l’entrée du village la pente prend 2 à 3 % et dépasse allègrement les 11 % sur environ 2 klm,  là je sors le 28 après 1h00 de montée sans  interruption  les cuisseaux ont envie de récupérer, pas habitué le garenne.  
Arriver sur le plateau direction Zonza  je longe le lac pour rejoindre le barrage de L’Ospédale, j’ai relaché la pression et  une douleur  assez forte apparaît au niveau du périnée (saleté de selle),  la douleur se propage aux adducteurs et aux ischios,  aie aie...   mon programme était de monter jusqu’à Zonza mais avec ce problème de selle je décide de pousser seulement sur  4 - 5 kilomètres,  la douleur a quasiment disparu  je me sens des ailes, arrive un parking, point de départ  d’une célèbre balade du sud corse appelé « Piscia di Gallu », demi-tour,  je n’ai pas envie de me blesser pour une selle qui me convient pas et j'ai bien envie de refaire une sortie.

 Retour au barrage pour faire une petite pose ravito . Je commence à croiser pas mal de cyclistes maintenant, faut dire que c'est un régal de rouler par ici (mais faut aimer le D+). Retour par la même route, et oui malheureusement il y a peu de route et faire des boucles te contraint souvent à te faire des sorties à plus de 100 klm, pas l’objectif du jour.






Je retraverse  le petit village de l’Ospédale et la pente va mettre en évidence un gros point noir de ce vélo « y a pas de frein »  du 105 avec des Mavic Askium,  ça fait tout juste ralentisseur.  J’entame la descente la vitesse augmente 40, 50 …au compteur,  premier virage un peu serré houlalala, je tire sur les leviers de frein à fond le vélo ralenti tout juste , je rentre l’épaule et   balance le vélo, les pneu mavic accroche bien et le vélo reste bien stable  « chaud patate » …  je rentre sur  un groupe de voiture, les lacets s’enchainent et  je commence à avoir des douleurs dans les mains tellement je serre les freins, ça commence à sentir la gomme.  Je double une voiture non sans mal je suis obligé de freiner 50m avant le virage, me voilà derrière un camping-car,  je prends pas mal de dévente le vélo bouge un peu mais pas de problème,  impossible de doubler je ne peux pas retarder mes freinages. J’abandonne, je ne vais pas me tuer mais je suis quand même un  peu frustré, des descentes à 7-8%  sur 13 kilomètres ce n’ai pas tous les jours que j’en descend. Je commence à croiser pas mal de cycliste en pleine ascension, le soleil est bien monté et la température également,  les maillots sont ouverts en grand pour certains. Retour dans la plaine, il est 9h30 et il fait déjà 30° , la circulation  est dense, attention danger, vacanciers en déplacement.  Je reviens  à la location par la route qui longe la baie de Porto-Vecchio,  arrivé à la résidence à 9h46.  Belle sortie 69 klm  en 2h52 et 1083 de D+, les jambes ont bien travaillés J, mais le c… est douloureux L

dimanche 14 juin 2015

Granit'Montana Ultime 2015 (ULTIME+++)

GMU 2015  à la recherche des sensations perdues. Après une édition 2014 qui avait été pour moi la course parfaite, me revoilà au départ de l’édition 2015.
Rétro-pédalage : Malheureusement ce début d’année fut difficile, pas que pour moi car JP, Bast, Mary ont eu leur dose également,  entre les contraintes professionnelles et les problèmes de santé ou personnel, le volume d’entrainement fut en retrait .  Après un hiver dédié à la technique VTT plein de promesse, alors que le travail du foncier bat son plein, me voilà planté en plein mois de février pour soigner une cruralgie limitant mes sorties pendant près de 6 semaines. Nous voilà obligées de compenser notre retard de foncier en multipliant les sorties routes plus que de nature,  et la météo n’a pas arranger les choses. 
Premier juge de paix le Roc Trespouzien en Avril,  sur lequel  je vais exploser en plein vol au 40eme kilomètres (voir CR) à partir de là va commencer  mon chemin de croix qui va me mener à cette GMU,   un enchaînement de sorties ponctuées de mal aux jambes, de manque de rythme,  plus envie de rouler, tous les symptômes du surentraînement, alors que j’ai 30% de moins de roulage que l’année dernière, impossible de retrouver les sensations de l’année dernière.

J-1 : C’est donc avec beaucoup d’interrogations que j’arrive ce samedi  à Ambazac pour retirer mon dossard.  A notre arrivé la météo est bien plus clémente que prévue, malgré les pluies de la nuit le terrain a déjà séché (en surface),  un petit coup de boost au moral ça fait pas de mal, parce que les prévisions ne sont pas très bonnes pour le dimanche. Après la tournée des poignées de mains et une petite séance de bricolage pour remplacer l’amortisseur du vélo Décathlon à Richard, nous filons sur Limoges récupérer les clés des chambres, petit gag de JP qui n’a pas de réservation, enfin si mais pour le 13 mai (je me demande si il n’a pas fait une reco en douce).

Nous filons au restaurant "Le Clos des Cèdres" nous y retrouvons, Jean-Marc et Mary,  David et Lucy, Philippe avec un copain,  Frédéric du team Scott Vauban un spécialiste des Raids et deux potes à lui des belges dont  Julien du Team Raes-Niner  second lors de l’édition 2014, des pointures en somme. Apres un petit repas gastro arrosé d'un verre de Saint-Estèphe, retour à l’hôtel avec la pluie qui s'est invitée, Grrrr
Dimanche : réveil à 6h45 après une nuit moyenne, j’ai eu chaud et j’entendais  la circulation sur l’autoroute toute proche .... et la pluie (pas glop). Petit déjeuner,  si moi ça me coupe l’appétit ce n’est pas le cas pour Richard qui fait honneur au buffet.  JP arrive lorsque je remonte dans ma chambre pour me préparer et  je me rends compte que je n’ai pas pris de maillot, quel ballot, je vais rouler sous les couleurs de KHS91 (merci JP).  Sur la route  qui nous mène à Ambazac, nous constatons que le terrain est bien humide, les monts aux alentours sont couverts de brumes (pas bon), en plus des orages sont prévus  à la mi-journée.  On se gare dans le champ aménagé en parking,  on finit de s’équiper et on file sur la zone de départ. A 5 mn du départ  les tops sont en première ligne, JP en seconde ligne (il est chaud) je file me placer à coté de Mary et Philippe, je ne vois pas Seb. La zone de départ est limite marécage sur sa partie droite,  prouvant si nécessaire que les pluies de la nuit ont été soutenues.

3.2.1..Go : Les élites ont déjà parcourus les 50m de plats avant de rentrer dans le sous-bois, alors que nous sommes pratiquement à l’arrêt.  Impossible d’avancer, j’entends Mary qui papote quelques mètres derrière moi, le peloton s’étire,  à la sortie du sous-bois je vois JP au loin qui est déjà l’autre côté de l’étang ?!!!  Sur le coup je me suis laissé trop enfermer.  J’appuie sur les pédales pour essayer de revenir sur lui,  comme il aime partir fort, je sens que ce n’est pas gagné cette affaire.  Nous voilà dans la foret ça monte doucement pour rejoindre le parcours de l’année dernière. (ci-contre le Pat sponsorisé par KHS91)
 Il fait chaud et le taux d’humidité est au maximum, les lunettes sont plein de buée, le cardio pas bien du tout, mais ça je m’y attendais.  En haut d’une bossette je rattrape JP en train de se battre avec ses lunettes et qui regarde son dérailleur, je lui lance « Ça va »   « Oui », je passe devant je me retourne, il est remonté sur son vélo et me suis à quelques mètres,  Remake de l’année dernière ???,  chouette parce que je la sens pas cette journée.
 Je suis en surchauffe, et le cardio ne baisse pas d’un poil (l’alarme me casse les oreilles) les montés s’enchainent et les descentes techniques sont passées à l’arrache, je suis dans le rouge et crisper sur le vélo, comme l’année dernière sur la première partie pas mal de gars font des refus et te coupent  l’élan, dur dur de ce mettre dans le rythme.  Sur cette première partie rien à dire, les grimpettes restent raisonnables même si le terrain gras/mouillée rend beaucoup moins bien que l’année dernière, mais dans les descentes, les traces sont déjà bien creusées et fuyantes rendant le pilotage plus difficile, en fait j’en chie et que de fautes techniques (trop fait de route).

Arrivé au premier ravito, 17 klm en 1h34  avec une moyenne cardiaque à  164 (max 186) oupsss, à ce rythme je vais exploser,  alors que je n’ai fait que de  gérer, mes vieux démons resurgissent, mais je n’ai pas mal aux jambes (comme quoi tout arrive), après une mini pose, je repars,  pas de JP à l’horizon,  nous roulons sur des secteurs que je ne reconnais pas, les déboisements ont fait du mal à cette Granit, l’avantage c’est que le taux d’humidité à bien baissée et mon cardio fait un -10, enfin.


Et  les sensations reviennent, je passe les défis sans trop de problème et j’envoie du gaz des dans les descentes rapides, je reconnais quelques grimpettes de l’année dernière, j’ai des flash et je me revois les grimper en rythme, aujourd’hui ça dérape sur les cailloux, les racines sont humides et les passages gras pompes l’énergie plus que de raison (pour la suite) même si mon Maxxis Ignitor à l’arrière me procure un bon grip, mais tout le monde en bave, alors.  .
Dans une descente,  secteur déboisé,  que je dévale à vive allure, je manque de percuter un coureur qui vient juste de prendre une boite, il se tient l’épaule, rebelote 200 mètres plus loin décidément. Ce fait de course va me mettre des pensées négatives dans le crane, mauvais pressentiments.  Les sensations sont meilleures mais je suis encore  gêné dans les parties techniques ou  le terrain très dégradé et fuyant accentue la difficulté technique, comme je n’arrive pas à tenir ma place dans les montées, je me retape les mêmes gars dans les descentes, je peste.
Arrivé au Ravito 2,  ils vont manquer d’eau alors qu’il reste beaucoup de concurrents derrières, je recharge le camelback et mange un peu. Je suis très loin de l’état de fraîcheur de l’année dernière. Je tarde un peu en espérant voir arriver JP, mais personne.

Je repars au bout de 5,' au fil des kilomètres  la fatigue me gagne, non plutôt une lassitude qui inhibe tout plaisir (pas bon signe),  je laisse des places pour rouler seul alors que je suis largement capable de suivre. Les derniers kilomètres avant la bifurcation et la porte horaire vont être un calvaire pour le moral, une plongée dans mes doutes, la boucle de l’Ultime qui se dresse comme un obstacle insurmontable, je suis incapable d’analyser mon état de forme, c’est à ce moment que la présence des copains  m’aurait certainement permis de me dépasser.  J’arrive à la porte horaire à 12h45,  les débaliseurs sont là et attendent l’heure fatidique. Je stoppe  devant le panneau, l’année dernière j’avais enquillé pleine balle sans me poser de question (j’étais sur un nuage),

je vois se dresser la monté qui annonce la boucle Ultime, qui au vue du temps qui se couvre risque d’être hardcore,  avec cette monté vers Sauvagnat et la DH Kaolin, bref que des bons souvenirs,  aujourd’hui je me suis  incapable de l’affronter, je suis au fond du trou au mauvais moment.  Les minutes s’égrainent quelques coureurs du 80 passent la porte ou bifurquent sur le 60 déjà sérieusement entamés,  le poteau est enlevé, il est 13H00,  je regarde en haut de la descente et vois un petit groupe qui arrive, je lance « Attendez » réponse  « Allez ce sont les derniers, après c’est fermé »  trois gars passent suivi à une centaine de mètres de JP. Il me passe devant sans me reconnaître,  Je l’interpelle, il est dans sa course, tout content d’avoir passé la porte horaire,  je lui dis que je bifurque sur le 60.  Je le regarde attaquer la pente qui se dresse devant lui,  j’hésite mais le mental est aux abonnés absents alors que physiquement, même si je ne suis pas dans un grand jour, je ne suis pas non plus ruiné.  Je repars en tournant les jambes machinalement sans aucune sensation, indifférent.  J’arrive au point de contrôle, pour me faire coller un sticker noir « Abandon » ,  je rattrape un groupe de  3 gars du 60,  je roule derrière eux un moment, ça monte, ça descend, mais j’imprime plus.

A l’entame d’une belle descente je décide de lâcher les freins, un des gars à l’air de rouler pas mal et me résiste, par pour longtemps,  ça me titille un peu et je  me remet à appuyer sur les pédales,  y serait temps.  Je vais rapidement le lâcher,  allez me dis-je »  il reste une quinzaine de kilomètres, profites-en, j’attrape un bon rythme et remonte pas mal de gars maintenant, put..  les regrets. Malgré une averse passagère qui va faire remonter  le taux d’humidité,  je retrouve des sensations, dans les cotes je me sens mieux qu’en début de course.

On enchaîne sur des secteurs connus, une belle descente rapide me redonne le sourire, après un petit morceau de chemin forestier un peu gras on plonge à droite dans la descente Des Rochers de Pouyaud,  la pente est forte mais ce secteur dans la tourbe est un régal, on slalome entre les rochers devenus très glissant suite à l’averse, on l’aime la granit, Oui mais….  arrive une petite dallounette à prendre par la gauche , ma vitesse est un peu élevé et mon pneu avant est chargé et n’offre plus aucun grip sur le granit détrempé, je file droit  « HORREUR »  la marche fait au moins 2 mètres,  le vélo plonge avec ma pomme, j’ai l’impression d’être au ralenti  « ça va faire très mal », je rentre la tête avant le choc,  je me fracasse 10 mètres en contrebas sur un tapis de feuilles  ou attend sagement  un petit tronc d’arbre qui viendra me chatouiller le côté droit, souffle coupé et douleur dans le dos,  je connais le verdict (idem 2013) les cotes ont pris un pète.  Seules  les cotes fixes et l’omoplate ont été touchées, je récupère mes esprits tout content de pouvoir me remettre debout, je regarde vers le haut « Put’.. que la marche était haute. Je me rends compte que j’ai perdu mes lunettes de vues,  sans lunette en sous bois, difficile de les retrouver, à ce moment la deux concurrents  arrivent et passent la dalle avec prudence,  ils vont m’aider à les retrouver. A noter que le petit câble de sécu sur la Garmin m’a permis de ne pas perdre celui-ci.  Je repars un peu secouer, je fini la descente à pied, mais bien décidé à finir le 60 malgré tout. Dans les montés, j’allège  la pression sur les  bras pour éviter de mettre la pression sur les côtes,  mais dans les descentes impossible, la douleur devient insupportable, les deux petites  descentes suivantes vont se finir à pied. Le ressort est  cassé  il me reste  la boucle de 10 klms  vers Saint-Sylvestre, et  il y a encore de belles descentes par la bas qui risquent de se transformer en calvaire. Je file droit par la route pour rattraper la fin du parcours. Les 200 derniers mètres le long de l’étang vont se faire en tenant le guidon d’une main pour  éviter les vibrations, je passe la petite bute et franchi l’arche, dépité et meurtri.
 Je retrouve Mary enveloppée dans une couverture de survie (son épaule à lâcher, abandon au 2 ravito après avoir roulée avec JP) et Richard qui à abandonner suite à une avalanche de problèmes mécaniques (une telle épreuve ne s’improvise pas).
Richard et moi repartons laver les vélos et nous changer à la voiture, avant de revenir prendre notre collation en attendant l'arrivée des copains et la remise des trophées.   

Résultats : Vainqueur Sébastien Pele (une météorite celui-là) en 5h25, suivi de Julien à 23’ (de nouveau 2eme),  Fred fini à la 7émé place,  David fait 26 (après une chute), Jean-Marc  fait 38 et 1er Master3 (en photo), Philippe fait 72, Seb fait 82 et notre JP fait 96.
Je peux vous l’affirmer, le véritable exploit c’est de l’avoir fini, le temps importe peu, BRAVO les gars vous êtes des guerriers


Épilogue: Une édition qui aura marquée les corps et les esprits,  l'essence même de cette course unique. Pour ma part, une nouvelle frustration,  le morceau était trop gros à avaler surtout dans la tête.  Le résultat de cette course est en adéquation avec  mon début de saison, préparation en retrait et mental en carton-pâte.  

mardi 2 juin 2015

Granit'Montana Ultime 2015 (Prologue)




Prologue :  Pour faire monter la pression, voici le profil de notre prochain objectif, remarquez la fin du parcours avec un profil descendant, mais entre les kilomètres 40 et 65 ça va piquer, va  falloir avoir les mollets affutés

dimanche 31 mai 2015

Les Démons de Guéret

Après des retours plus que positifs sur l'épreuve en 2014, JP  avait coché ce raid sur son calendrier, en pleine négociation avec madame j’avais un peu tardé à lui confirmer ma présence, mais l’occasion de découvrir une « mini Garnit » à 15 jours de l’échéance était trop belle.  Malheureusement la team KHS à bien du mal à regrouper ces membres depuis cet hiver, nous serons donc deux. Départ samedi à 19h30, après un repas de  fête des mères avancé d’une journée. Nous arrivons au Campanile de Guéret vers 22h45 ou  JM et Mary dorment déjà d’un sommeil réparateur.  On décharge la voiture, une petite douche et au lit.
Au réveil  le temps à l’air de tenir ces promesses temps variable sans précipitation. Rendez-vous 7h00 au petit déj, comme d’habitude j’ai du mal à manger, alors que JP s’enfile crêpe et salaison en prévision d’une journée qui s’annonce plus tendue que prévu. En effet la trace récupérée par JM auprès des organisateurs annonce 2800 de D+ au lieu des 2200 annoncé, ?!!!!    nous discutons avec des gars de Bordeaux qui participent également à l'épreuve et cette nouvelle ne les rassurent pas forcement.  JM nous avais annoncé une première partie roulante, mais connaissant son niveau, le doute s’était immiscé dans notre subconscient et le choix du plateau de 30 avait fait débat dans la semaine et pendant le trajet. 
Nous arrivons à la Chapelle-Taillefer  vers 8h00, déjà quelques voitures et pas de parking il faut se garer à l’arrache en bord de route.  Le lieu de départ se situe à l’intérieur du camping dans une ambiance champêtre bien sympa, seul bémol  ça se bouscule aux inscriptions du 70klm, pas de file pour les pré-inscrits  (pas cool), le départ va être retardé pour laisser le temps à tous les raideurs du 70 de s’inscrire. Comme déjà vue dans le sud,  le départ se fait groupé derrière un quad, les gars d’Ambazac sont aux avants postes avec JM, qui a un ticket de sortie de Mary, à la sortie du bourg  le quad accélère et s’écarte, pour laisser filer les pointures. Nous restons groupés , le début est tranquillou,  une montée assez longue sans trop de D+ nous permet de monter en température.

JP a enclenché le mode Raid, pas de problème sur ces sentiers  vallonnés, quelques pentes un peu plus marqués commencent a égayer le parcours, mais pas de problème de braquet pour l’instant. Dans les descentes Mary est un peu stressée surtout avec la présence d'autres vététistes, dommage parce que dans les montés elle tient ça place. Dans les raidars, dès que le pourcentage augmente,  JP rencontre des problèmes de saut de chaîne (neuve et K7 fatiguée), il va traîner ce problème jusqu'au bout, pour moi se sera un indicateur du pourcentage de la pente, cette alarme m'indique que l'on multiplie les raidillons, je suis déjà passé plusieurs fois sur le 42 et je sens bien que ça va pas être mon jour.  Arrivé au premier ravito klm 21, on se restaure un peu en attendant Mary qui a finie par lâcher au grès des descentes un peu plus cassantes. Elle se plaint d’un amortisseur arrière un peu trop gonflé (beaucoup), sa tabasse et cela ne l’aide pas dans les descentes rapides (pas sympa JM). Elle tente de le dégonfler,  on arrivera à la dissuader de ne pas trop insister, quelle mauvaise idée.  Nous repartons ensemble,  le parcours est ludique, varié, du single entre les arbres, des descentes rapides sur des terrains durs plus ou moins cassant ou tout en touché comme à la Granit sans le côté technique avec un petit plus, des passages de guets et de petits secteurs bien gras, histoire de nous pourrir un peu les vélos.  A partir du kilomètre 35, le terrain va devenir plus accidenté et les pentes vont devenir bien plus raides,  je commence à souffrir avec le 30, j’ai mal aux jambes (pas bon signe avec aussi peu de klm),  JP me décroche,  je préfère gérer ce moment faible (qui va durer). Arrive ‘la difficulté de la journée ‘, une descente très pentue tournicotant entre les cailloux (Granit Approved) finissant par une trace en fort dévers déjà bien entamée par les concurrents précédents, je vais d’éclipser 3 fois sur cette descente,  "chaud patate" celle-là alors que jusqu’à présent tout était passé sur le vélo .


S'en  suit un enchaînement  de bosses que je vais monter sur le 30x42 et avec mal aux jambes, sur certaines je devrais passer sur le 36 voir 32, ajouter l’impossibilité de donnée du rythme sur les parties plus roulantes,  et apparaissent des frustrations qui commencent à  me taper sur le moral, et des pensées négatives en vue de la Granit, heureusement  que le parcours proposé est un véritable régal.
 J’arrive au second ravito, dans le parc aux loups de Chabrières (sympa), JP a déjà attaqué le salé,  on prend quelques photos en attendant Mary, qui arrive pour se jeter sur quelques victuailles avant de repartir.  Mon mal de jambes associé à un état de fatigue inhabituel  (syndrome de la Vicking ?!!) me mettent le doute sur le bien fondée de faire la boucle spécifique annoncée « hard » du ravito 3. 






Nous repartons, le parcours est maintenant bien proche d’une Granit avec quelques faux plats quand même, autant dire que dans les raidars je suis pas à la fête, j’arrive tout juste à m’accrocher à Mary alors que JP va nous distancer à la faveur  d’un raidillon bien marqué que je vais finir à pied.







  C’est à ce moment que l’on va rattraper Valou (sur la photo) pour le grand plaisir de Mary toujours aussi expressive, étrangement seule, elle a zappée un secteur, on embraye donc à trois, JP ayant filé.  Vu l’état de forme et le bon niveau des filles je décide de rester avec elles. Mary mène le train, mais mettez deux copines ensembles et là le bouton « papotage » est sur ON,  et notre Mary nous loupe une bifurcation, 2/3 mn de perdu pour  les récupérer.  






Le parcours enchaîne les supers secteurs, single à gogo, descentes granitesques qui mettent à mal la confiance des filles, je tente de prodiguer à Mary quelques conseils pour lui faire reprendre confiance dans ces descentes techniques. Une descente de talus très pentu  d’une vingtaine de mètres avec cassure va être passer par Mary d’un trait et sans hésitation (bravo Mary). 




Ravito 3,  dois-je couper pour éviter une sur-fatigue avant la granit ou dépasser mon mal ?  Après avoir joué le coach technique avec Mary, sait-elle maintenant qui se trouve dans la peau du coach mental,  et elle a du taf avec moi et aussi avec Valou qui ne se sent pas d’attaque pour faire la boucle annoncée « hard », sur le coup arrive Lolo surpris de voir Valou avec nous !! il est sujet aux crampes et il hésite également à faire cette boucle qui doit nous mener au puy de Gaudy (altitudes 651m). Au final tout le monde va suivre, « non Mary pas sur la tête, pas sur la tête »  convaincante la guerrière.  
Nous voilà engagés,  effectivement sa monte, se sera mode pédibus sur les parties très pentues, arrivé au sommet après c’être employé dans deux grimpettes assez longues et un portage. Pose photo et on repart sans traîner, attaqués par des taons hostiles.  Retour sur le ravito 3,  avec lolo on va se faire les descentes en lâchant les freins, laissant les filles entre elles, on a un niveau très proche, les trajectoires sont  fluides et pourtant on envoi du grain, quel pied ces virages relevés. Reconstitution du groupe, on papote avec les organisateurs qui  ferment le 50klm avant de repartir,  un petit coup de cul avant un portage ou je vais aider les filles à hisser le vélo en haut du talus, on fera les premiers kilomètres regroupés avant de lâcher ces demoiselles au grès des descentes, en monté nos gazelles lâchent rien, moi j’ai toujours mal aux jambes mais le morale est meilleurs, Lolo met du braquet pour éviter les crampes ?!!  (Méthode JP également). 
La fin est annoncée descendante,  décidément des "drôles" ces démons,  on enchaîne les montés pour se faire mal aux jambes, et les descentes pour le plaisir, on y retrouve toujours ces passages de guet pour nous rafraîchir les guibolles, ou encore ces petites  zones de boues vicieuses,  qui vous plantent le vélo en bas d’un petit raidar,  que dire de ce single bien technique et pas très roulant longeant un petit court d’eau enterré au fond d’un bois de pins, qui finit par vous rappeler votre état de forme.  
Dernière grimpette avant de redescendre sur La Chapelle-Taillefer,  après m'avoir laché je retrouve lolo assis sur un banc qui attend les filles,  l’arrivé est toute proche je décide de continuer, 200m de route avant  de plongée dans le parking ou a été installé un escargot ?!!  suivi d’une mini zone de trial avant l’entrée du camping, terme de ce raid.

Je retrouve JP attablé avec Jean-Marc, je file laver le vélo avant de récupérer mon repas creusois, arrive Mary, Valou et Lolo, qui nous rejoignent pour une pause restauration avant de repartir,  quelques palabres, photos et on se quitte avec plein de bons souvenirs en tête.







Les stat : 66 Klm (au lieu de 74) en 5h36 avec 2299 de D+ moyenne 11,8klm,  temps total 7h35, à cause d’un paramétrage de mon Garmin en mode « intelligent » dédié à la route, les seuls données fiables sont le D+ et le temps total
Remerciements  aux organisateurs pour la qualité du parcours « ON AIME », le balisage parfait, les ravitos bien fournis, les sourires et la bonne humeur chez les Démons et sa c’est vue sur les visages des participants. Super raid à consommer sans modération pour ceux qui aiment le vrais VTT.
Remerciement à Mary pour m’avoir forcé à continuer (et pour les photos)

Epilogue : Que de questions à 15 jours de la Granit, ce mal aux  jambes qui arrive au bout de quelques kilomètres  et qui se double d’un état de fatigue générale, ce problème ce répète cycliquement ces derniers mois. Mardi,  séance de récupération sur mon HT, je n’ai pas l’impression d’avoir fait un raid de 70klm avec 2400 de D+, normale j’ai toujours roulé en retrait.
- Surentrainement ?   Pas plus chargé que l’année dernière et je devrais être dans un pic de forme
- Fatigues ?   Manque un peu de sommeil dans la semaine, mais pas de quoi me mettre à plat
- Déficits alimentaires ?  je me complémentes et les examens en mars étaient OK.

Prochaine épisode : La Granit’Montana Ultime (je croise les doigts et je vais allumer un cierge)  


dimanche 17 mai 2015

La Lyricantoise 2015

Reprise du VTT prévu de longue date, un des must d’Ile de-France, une gavade  de singles, concoctée  par nos amis « Les Blaireaux »  amoureux du pure VTT et  basés  dans  la jolie bourgade de Larchant (77), plus connu pour son église Saint-Mathurin.
Après l’annulation de la Garennoise, JP revient aux affaires et confirme sa participation, Bruno un peu juste pour les grosses sorties routes aux programmes de son club s’inscrit dans la semaine et Seb répond présent, puisque inscrit depuis un petit moment.  Le samedi JP fixe l’heure de rendez-vous à 8h00, houpss,  je pensais plutôt à 7H30 sur le vélo, je relance par mail pour modifier l’horaire, mais mon JP n’adhère pas, en plus Bruno et Seb ont validés le rendez-vous à 8h00.
Mon problème, est que ma femme travaille un Week-end sur deux, et lorsqu’elle est de congés on reçoit la petite famille et toutes mes sorties un peu spéciales tombent sur les mêmes Week-end, Grrrr
En plus Je suis en négociation pour les démons de Guéret,  et ce n’est pas gagné car en plus de tomber sur son week-end de congés, ça tombe également sur la fête des mères, on n’est pas aidé !!!  Ayant promis d’être rentré pour 13h00 et ayant fait le parcours en 2014 en 4h22, j’avais tout planifié pour être de retour à la voiture au plus tard à 12h15. Je vais donc abandonner les copains, non sans regret.
Samedi, dernier contrôle avant de mettre le vélo dans la voiture,  après le bris de chaine à la Viking je n’avais pas vérifié l’état de la chaine et je constate que j’ai deux maillons fatigués,  je retire les deux maillons, mais la chaine est trop courte pour le plateau de 30,  pas de maillon de rabe et pas de chaine neuve à disposition ,  19h45 trop tard pour aller chez un bouclard. Je vais monter le plateau de 28 qui traine au fond d'une caisse et qui n'a jamais servi, on verra bien, ça risque de jouer les moulinettes.
Dimanche matin, levée 6h00 pour un départ 6h30, le soleil brille et les températures ne sont pas trop fraiches, cool.  Arrivé à 7h10,  je me gare près de l’église,  me prépare en 5 minutes et file aux inscriptions,  les ouvreurs viennent juste de partir,  il est 7h25, j’ai le Go pour y aller, chouette personne sur la trace, je vais être le premier.  Le départ bien connu commence par un petit single torturé qui me met toujours dans le dur, le moteur est froid et la pratique outrancière de la route ces derniers temps met  à mal tous les efforts consenties pour améliorer ma technique, je vais poser 2/3 fois le pied à terre pour passer certain obstacles. La technique va revenir au fur et a mesure que le moteur monte en température.  Les refus du départ ne seront plus qu’un mauvais souvenir vite remplacer par un grand moment de plaisir tournicotant ,  



seul erreur un virage à droite très sec pour monter par un petit single très serrés entre les arbres qui débouche sur le plateau qui domine la carrière. Une fois lancée cette première partie est un régal de singles serrés, ponctué par quelques petite descentes tout en touchés, quel pied de retrouver du ludo-technique. Autres constatations, la végétation à bien profiter des pluies et quelques haies d’ortie viennent vous stimuler les cuissots  (j’aurais dû garder mes poils)
Juste avant l’arrivé au premier ravito, je vais me faire doubler par deux avions de chasses, affutés les  garçons.  Une petite barre, quelques échanges avec  les organisateurs qui m’annoncent que certains secteurs ont été débalisés. Quelques vététistes commencent à arriver avec un point commun, le rictus de la banane.  Je repars, cette partie enchaine les parties roulantes  et quelques singles sympa mais moins tournicotant, par contre rien de technique dans cette partie. Je vais devoir revenir sur mes pas à plusieurs reprises pour retrouver la bonne trace, les petits panneaux ayant été mis à terre, heureusement que le fléchage rose à terre  joue le garde fou. Dans une chemin roulant trois gars vont me dépasser, j'ai beau tourner les jambes comme un dingue, je sens la limite du 28,  il vont finir par me lâcher,  dommage ils auraient fait de bons lièvres, pour me forcer un peu et oublier mes jambes un peu lourdes suite à ma sortie de vendredi (merci Richard). Après un single toboggan nous traversons une "Rêve sauvage" en plein sous-bois, ils étaient là l’année dernière, peu après nous entamons cette  la boucle du grand parcours qui nous emmène sur le massif de fontainebleau jusqu’à Reclose, quand on connait le potentiel de ce massif, c’est un véritable gâchis, en plus ils ont supprimés  un petit single montant dans les cailloux (made in Bleau) pour nous faire passer le long d’un stade de foot. Bref pas grand intérêt à par rajouter du kilomètre, le seul point a revoir.
Arrivé au second ravito, il n’y a toujours pas pas foule, a peine une dizaine de vététistes dont l'un des trois gars qui m’avaient doublés, à priori il a été lâché. Je me restaure un peu car je sais que cette partie est la plus technique, alors que les relances incessantes ont déjà fait leur effets.  C'est repartis, après 100 mètres  sur la route, on monte à gauche par un single et maintenant on enchainent les singles qui montent ou descendent sur des pentes avec des pourcentages bien plus marqués, certaines descentes deviennent granistesque, je ne vais pas tarder à rattraper le troisièmes gars partis un peu avant moi, je le sent en difficulté, à la technique, mais je suis pas en reste je vais faire un refus sur la double marches (un JP, pas facile à appréhender), me prendre une boite dans une descente sableuse (très) ou un put… de virage à droite aura eu raison de ma bonne volonté et un peu plus tard manquer de tomber dans le vide (peur) en montant un single très raide le long d’un abrupte et me  faire deux ou trois refus sur des passages qui nécessiteront une deuxième tentative. 
Ce secteur tombe toujours au moment  où je suis dans le dur, cette année ça n’a pas durée trop longtemps, même si j’ai bien senti que ma sortie du vendredi n’avait pas complètement été digérée.  Un fois le coup de moins bien passé, je vais repartir sur un bon rythme, certains passages ressemblent à notre terrain de jeu préféré, et que dire de ce merveilleux passage sous des arbres formant de véritables tunnels, les secteurs techniques s’enchainent, quel pied, malheureusement  la fin va très vite arriver, trop vite à mon gout. Lorsque je débouche  dans le chemin ou les gens se posent pour peindre ou dessiner l’église, je vais même faire demi-tour pensant avoir loupé une trace, déjà fini ?!!!!  oui,  petite monté pour basculer dans le champ-parking, et faire la petite boucle pour finir cette rando par un dernier single

C’est Fini !!! Dommage,
sur mon Garmin :  distance 54,9 klm, temps : 3h49, moyenne 14,28 km/h , D+ : 1013m
sur Strava: distance : 56,3 klm, temps : 4h05, moyenne : 13,8 km/h, D+ : 1013

pourquoi cette différence ?!! 

vendredi 15 mai 2015

Balade automnale un 15 mai



Pendant ce pont à rallonge de l’ascension  j’ai décidé de faire une bonne sortie route après les 166 bornes de dimanche dernier. Malheureusement mes dispo ne correspondent pas aux dispo de JP, ça sera une sortie solo,  mais dans nos échanges de mail, richard répond présent pour le vendredi après-midi.  Je concocte donc un parcours vers Clairefontaine avec un retour par la vallée de Chevreuse. Rendez-vous est pris à 13h30  du côté de Ballainvillier.  Un temps couvert, assez frais avec vent de nord-est c’est invité également, je décide de modifier le parcours pour éviter une longue remontée vers Chevreuse avec le vent dans le nez.  Nous voilà partis, richard a modifié sa hauteur de selle, c’est mieux, sur les premiers kilomètre ont fait un petit débrief de la sortie de dimanche et de son manque de connaissance des bonnes pratiques au sein d’un peloton.  La cote de villejust puis celle de  Bel-air qui égayent le début du parcours se fera au train,  on se dirige vers Janvry avec un joli 27klm/h au compteur, en temps normal c’est plutôt 37-40 klm/h sur ce secteur,  bonne idée d’avoir changé le parcours. On plonge vers Briis-sous-forges que l’on traverse pour rejoindre Angervilliers, point de départ pour se diriger vers Clairefontaine  en traversant la forêt domaniale de Rambouillet,  cette partie bien abritée du  vent nous permet de tenir  une moyenne assez élevé, nous roulons régulièrement à plus de 32 klm/h confirmant tout le potentiel que Richard  avais affiché  dimanche dernier. 
Arrivé à Clairefontaine avec 50 klm au compteur, petit arrêt au bord d’un étang pour notre pose ravito. Une petite barre, une petite photo et c’est reparti, direction Sonchan, puis St-Arnoult, une route en léger toboggan  mais toujours pas de grosses difficultés,  sur certains secteurs le vent est plus sensible et la circulation stress un peu richard,  mais nous tournons régulièrement pour garder un bon rythme. Traversé de St-Arnoult  et direction  le Val St-germain, là le vent est bien plus présent et la moyenne chute, mais le travail d’équipe fonctionne. Arrivé au Val St-germain,  j’avais prévu de remonté vers Angervilliers mais il est encore très tôt,  nous décidons de rajouter une boucle par St-Chéron,  l’arrivé sur St-Chéron se fait par une cote de 3 klm en deux parties, première partie nous grimpons ensemble, un replat et début de la deuxième partie, juste au moment où j’ai un problème de vitesse, Richard me colle une attaque tout en danseuse ?!!! j’essaie de réagir en espérant qu’il  relâche son effort, pas du tout, il va maintenir son attaque sur 200 m laissant le Patrick tout pantois, en haut de la cote nous plongeons dans St-Chéron  ou nous prenons la direction de Sermaise, petit Bourg que nous rejoindrons au bout de 4-5 klm, là tout à droite direction Val-St-Germain , ça commence par une petite grimpette sinueuse en sous-bois avec des passages un peu plus pentus,  Richard passe devant et "pan" il me refait le même coup que tout à l’heure, mais heu !!!!!    au bout de 50 m il se rassoit en m’aillant pris 30 mètres,  connaissant la côte j’espère le recoller au train, je vais le reprendre dans la dernière partie, mais en prenant soin de ne pas l’attaquer, on ne sait jamais.  Arrivé sur le plateau on prend le vent pleine face, dur dur de remettre en route. Descente sur le Val St-Germain par une route en sous-bois très sale et piégeuse, descente qui me vaudra une remarque de mon partenaire quant à la tenue de mon vélo en descente, me dire ça à moi, le malpoli, j’ai plutôt l’habitude d’envoyer dans ce genre d’exercice,  il a pas compris que tout était dans la technique et dans l’anticipation, j’avais simplement sorti mon corps de l’axe du vélo pour redresser celui-ci , pour ne pas prendre d’angle, au cas où les ruissellements auraient déposés des saletés sur la chaussé, chose très fréquente sur ce secteur.
Fin de la boucle, nous remontons en face direction Angervillier, 3éme côtes en 20 klm, Richard va me refaire la même,  là s'en ai trop pour mes petits jarrets. Regroupement et retour sur Angervillier et Bris-sous-Forges pas le parcours aller.  Dans Bris  nous prenons la cote de « la décharge »  bien pentu, je m’attend à me faire déposer, mais la rien,  dès que la pente s’élève mon amis Richard est un peu plus dans le dur, heureusement je peux prendre ma revanche après m’avoir pris trois mines, arrivé sur Janvry et retour sur Marcoussis,  monté de l’Escargot, de nouveau Richard va céder, alors que je fais la monté tranquillou (je suis cramé). Retour final via Nozay  et la descente de Villejust ou je lui fais une petite démo de mes qualités de descendeur, non mais. Arrivé à Saulx ou l’on se sépare après une belle sortie, mais sous un temps d’automne. Merci Richard.
Retour à la maison : 122 klm en 4h23, moyenne : 27,9 klm, D+ : 1131m

dimanche 10 mai 2015

Tour de l'Essonne

Dans la semaine, JP lance une invitation qui va me laisser dubitatif, après le temps très pluvieux  de ces derniers jours, il abandonne le projet de faire La Mazar'yvette,  bien lui en prend, la boue c’est pas ma tasse de thé, mais le plus surprenant c’est qu’il lance une invitation pour participer à une cyclo sur route « le tour de l’Essonne » une balade de plus de 160 klm !! il tourne mal ce garçon.
Même pas le temps de répondre que Franck, répond présent, suivi de Marco et Eric des copains de l’AAOC. Vont suivre Richard, un nouveau venu du club SLC et David notre EmbrunMan qui va faire le déplacement des Yvelines. La vieille j’envoie un petit message à JP lui demandant si il est prêt à rouler en peloton à plus de 35 klm/h, je sais qu'il a encore du mal, routard c’est un métier.
Francky fixe le rendez-vous chez lui  à 6h30, put’….  c’est pas un horaire ça, dur dur.

6h20 je monte sur le vélo, déraillement ?!!  impossible de refaire passer la chaîne au niveau du dérailleur avant, séance bricolage, la fourchette du SRAM normalement fait pour éviter les déraillement à bouger, je desserre pour replacer la chaîne sur le petit plateau et resserre l’ensemble, je repars, la fourchette frotte sur le petit plateau, je sens que ça va m’agacer ce  truc. J’arrive le dernier sur le coup, tout le monde est là à l’heure, même JP, en plus d’Eric et Marco, on retrouve Michel un ancien d’ADP et un autre copain qui roule sur un vélo de triathlète. Le petit groupe démarre direction Longjumeau situé à 4 klm,  le temps est frais au lever du soleil mais le ciel est dégagé, une belle journée s’annonce. Arrivé sur place pas grand monde, j’aperçois pas mal de maillot AAOC que je connais de mes sorties d’hivers avec leur club, quelques costauds sont présents, à priori pas de courses dans la région, les gars se sont rabattus sur cette cylo. Je connais bien les lascars, la moyenne va forcément s’envoler, il va falloir faire le métier (petite pensée pour JP). Richard et David nous ont rejoints aux inscriptions, pendant qu’Éric répare une crevaison qui reportera le départ d’une dizaine de minutes, je vois un sourire malicieux sur le visage de JP.



Nous voilà parti, un joli peloton de 26 cyclistes, formé par les gars de l’AAOC et 4 éléments rapportés David, Richard, JP et moi-même, des vététistes en mal de foncier. La traversé des zones urbaines se fait tranquille, nous descendons vers Brétigny, qui va sonner le départ de cette balade dans le sud Essonne,  c’est à ce niveau que Patrick et Arnaud de Bouticycle St-Genviève vont se joindre à nous, le mercredi je suis passé au magasin pour un problème de fourche et je leur avais fait part de notre sortie. Le peloton se met en ordre de marche,  les costauds en tête, déjà 35 klm/h au compteur, avec quelques fusées qui sprintent à chaque pancarte d’entrée de village.
Sur cette première partie qui va nous faire descendre dans l’extrême sud de l’Essonne par Moigny/Ecole et Maisse,  je vais rester au chaud malgré quelques relais, je prends soins de rester collé dans les montées, top 5 quasiment à chaque fois, et reste vigilant lors des relances. Je me souviens d’une sortie ou je me tapais toutes « les bordures » j’en avais bavé. David est à son aise, surtout quant ça grimpe, Richard à un certain potentiel malgré une position sur son vélo !!!!  ......à revoir,  Michel ancien ADP a bien progresser depuis cet hiver, tandis que Patrick c’est remis à rouler et ça se voit, Arnaud n’en parlons pas une autre planète et les costauds de l’AAOC qui font le boulot avec un Francky qui a retrouvé du peps et Marco qui fait des aller-retour entre la tête et la fin du peloton du classique et Franck XXL qui donne de la voie. Nous redescendons la vallée de l’Essonne pour arriver au premier ravito, piètre ravito ou il n’y a pas grand-chose à manger, de toute manière j’ai perdu mon ticket de pointage, je vais donc me rabattre sur mes barres.
Pour l’instant tout va bien les jambes sont bonnes, je tiens le rythme sans problème et j’ai même recollé David dans certaines bosses. La moyenne est assez élevée sur ces 57 premiers klm, le peloton est resté groupé car le dénivelé est resté faible mais je sais que les costauds n’ont pas commencés à visser.
 Au départ du premier ravito quelque chose me dit que certains ont décidés de « rouler », je me cale toute de suite dans la roue des premiers, la deuxième partie commence par une grimpette (route et vtt même combat) David et Richard sont là, je me retourne et je vois JP bien plus loin, il n’est pas attentif et avec ces lascars cela ne pardonne pas, au sommet, léger regroupement, puis mise en route, le compteur affiche 40 klm/h. Nous roulons sur des plateaux légèrement vallonnés en limite du Loiret, un ciel nuageux a remplacé le grand ciel bleu du départ, limitant ainsi la hausse des températures, de longues lignes droites vont nous mener à Champoteux puis Saint-Cyr-La-Rivière, l’état de forme du moment me permet de garder ma place dans les montées et m’évite de produire des efforts inutiles pour recoller,  maintenant ça relance sans arrêt et les séances de danseuse se multiplient pour garder le rythme et rester au contact, les kilomètres défiles et la moyenne s’affole,  le peloton c’est scinder en deux depuis un bon moment déjà.  Le parcours entre  Abbeville-la-Rivière et Saclas est un peu plus accidenté faisant baisser la moyenne mais ce secteur est vraiment plaisant après ces longues lignes droites. A la sortie de Guillerval direction Chalou, les costauds remettent en route, je prends quelques relais quand Arnaud passe devant et appuis le sien, je vois le compteur qui dépasse les 45 klm/h, plus questions pour moi de sortir une oreille, je sens les cuisses qui commencent à durcir sous l’effort, à deux reprises je vais être à deux doigts de lâcher, mais sous les encouragements de David puis d’un autre coureur (en vert), je vais faire l’effort de revenir,  mais que c’est dur à combler 10 mètres quand ça roule à 45 klm/h. Puis remonter par la bucolique vallée de la Chalouette qui nous mène à  Chalo-Saint-Mars et le second ravito, je viens de prendre cher sur le coût et je sais que la prochaine accélération ou difficulté me sera fatale, un petit coup de cul insignifiant va me faire péter, j’ai la tête qui tourne et je me sens pas bien, David et le coureur en vert sont là  on finira ensemble sur un rythme plus léger jusqu’au ravito, on rattrapera Mathieu qui a lâcher et qui attend le second peloton. Arrivé au second ravito au lieu-dit  Saint-Hilaire, on retrouve la bande d’excités du premier groupe, sur cette seconde partie, nous avons parcourus 3 fois 5 klm à plus de 38 klm/h de moyenne, j’ai vraiment donné pour tenir ce rythme. 
Le second groupe arrive quelques minutes après. 
Pause sous un soleil qui refait son apparition,  belle pelouse et ravito copieux nous attendent, salade de pâtes, fromages et sandwichs pour le plus grand plaisir de David, ça papote vélo dans une ambiance conviviale et champêtre. Je suis incapable de manger ce type d’alimentation pendant un effort, je me rabats une nouvelle fois sur mes barres, j’en profite pour refaire le plein de ma gourde. 



Après une pause de 15’, nous repartons, les jambes sont un peu tendues, ça va être dur de repartir, surtout que l’on entame par la bosse de Boutervilliers qui doit faire 3 klm, cette reprise fait grincer des dents dans le peloton, j’ai un peu de mal au départ puis je reprends un peu de rythme pour finir dans le premier paquet, nous entamons notre remonté vers Dourdan via  Foret-le-Roi, le peloton est regroupé mais ça commence à faire l’élastique après quelques bosses le peloton va de nouveau se scinder en deux. J'hésite mais je ne suis pas sûr de pouvoir tenir longtemps je décide de rester dans le second peloton avec JP, Franck, Richard  et les autres AAOC alors que David n’a pas lâché prise. Notre peloton roule quand même à prêt de 35 klm/h, mais avec plus de 130 klm au compteur chaque nouvelles cotes à son quota de retardataires que l’on attend en haut de chaque bosse, arrivé au Val-Saint-Germain mon dérailleur avant va définitivement refuser de passer sur le grand plateau, à ce rythme je retrouve un peu de jus ce qui me permettra de passer la cote de Marivaux sans difficultés dépassant Richard dans les 50 derniers mètres (clin d’œil à lui), qui roule toujours aussi bien et sans mollir, après une descente du déluge menée grand train on entame la dernière difficulté du jour l’Escargot, c’est pas le jour pour un record, mais je vais finir sur le podium. Puis retour par Nozay pour une séance de vélocité, avec des fréquences à plus de 120 rpm, pour rester accroché au cul du peloton lancé encore à plus de 35 klm/h, la descente de Villejust puis retour à Longjumeau. 
Une bien belle séance de manivelles sur route avec les copains :  166 klm en 5h20 soit 31,1 klm/h de moyenne pour 1245 de D+.

Merci au gars de l’AAOC, Francky , Marco, Eric et les autres,  à JP d’avoir eu cette idée, à David de s’être déplacé de si loin. Quant à Richard, tu peux t’inscrire à la Granit Montana sans problème, mais surtout revoie ta position sur ton vélo de route et n’hésite pas à prendre les relais quand ça tourne dans les pelotons, le routard est susceptible.