Un challenge reporté à maintes reprise faute de conditions
correctes. Petite semaine de congés dans
le var, des prévisions météo au beau fixe le jour de mon départ me font une
nouvelle fois mettre ce défi à l’ordre du jour. Dés le lundi je fais prendre un
billet d’avion à ma femme pour me laisser affronter, seul, le géant de Provence.
Après deux sorties de préparation dans la semaine, pour un total de 180 klm et
2500 de D+ me voilà fin prêt pour livrer bataille.
Après avoir étudier
les différentes options, je décide de
limiter mes prétention de "grimpeur", se
sera donc une l'ascension la plus facile en partant de Sault soit
26 klm pour 1219m de D+ .
Pendant la semaine une dégradation est prévue pour le
samedi accompagné d'une chute des températures avec un retour de conditions plus clémentes le
dimanche.
Dimanche matin 6h45, dernier petit-déjeuner avec madame face
à la mer avec un lever de soleil rouge sang magnifique, quelques nuages dans le
ciel mais une belle journée ensoleillé s’annonce sur le Var, j’espère que se sera pareil dans le Vaucluse.
J’accompagne madame à l’aéroport de Hyeres/Toulon,
dépose minutes à 8h45 et me voila en route pour Sault, 2h30 heures de route tout de même. En
arrivant sur Aix-en-Provence le ciel est encore très chargé et le brouillard
est tenace, la chaussée encore très humide des pluies de la nuit. Sortie Avignon Nord / Vedene le brouillard à
l’air de se dissiper, malheureusement info-traffic annonce une nouvelle dégradation pluvieuse sur
Orange dans les heures à venir, Grrrr. En
passant Carpentras des rayons de soleil
apparaisent , sèchent les routes et font remonter la température :)
Je vois au
loin le Ventoux qui se dévoile enfin.
Pour éviter d’attaquer directement la monté j'ai décidé de partir de
Monieux petit Bourg à 6 klm de Sault. Arrivé sur place à 11H30, je monte le vélo et je m’équipe après m’avoir
massé les jambes à l’huile chauffante (je ne vais pas le regretter), pour suivre les conseil des habitués je prend
une paire de manchette, une veste légère de pluie et un coupe-vent assez épais
que j’enfile par-dessus mon maillot d’été.
GO, me voila parti
pour 2H00 d’ascension, n’ayant pas de grosses qualités de grimpeur et plongeant dans l'inconnue, ma référence en route étant la monté de l'ospédale (11 klm/ 1100 de D+) je vais la faire tout en retenue. J’ai 6 klm pour rejoindre Sault après un léger faut plat descendant, il me
faut tomber la plaque pour monter dans Sault, les jambes sont un peu engourdies
après 3H00 de voitures, mais aucune trace de mes 2 sorties de la semaine.
Arrivé dans Sault à la bifurcation « Le Mont-Ventoux », aller c’est
partie, légère descente et puis début de
ascension au milieu des lavandes, coupées à cette saison mais le parfum ambiant
est sublimé par quelques rayons de soleil, il fait 23° et j’ai ouvert mon
coupe-vent en grand pour ventiler. Mon Scultura est monté avec un groupe Compact 50/34 et une cassette en 11/28, le pourcentage de
la pente reste faible je décide de rouler en dedans en gardant une bonne
fréquence de pédalage 75/85 rpm sur le
34/22, les jambes tournent faciles et
les kilométres défilent, comme lors de mes raids je prend soin de boire quelques gorgés toutes les 15 mn,
je vais rattraper quelques cyclo-touristes en mode balade, au bout de 10
klm quelques gouttent commencent à tomber,
de nombreux cyclistes redescendent et tout le monde est équiper de vestes de pluies, pas bon signe, je rattrape une équipe de filles, des Hollandaises avec voiture
suiveuses, elles sont belles ces bataves, mais le niveau est moyen et je les vois piocher sur de faible
pourcentage, pas bon signe pour la suite. Par contre que de moto en balade
dominicale je me verrais bien sur mon Ducat Monster de 160CV . La pluie s’intensifie
et la température dégringole, je suis obligé de m’arrêter (je voulais la faire
d’une traite sans arrêt) , une première fois pour mettre les manchettes et une
seconde 1 klm plus loin pour mettre la veste de pluie, ça tombe bien maintenant, j’ai les pieds trempés et
je sens l’eau s’infiltrer partout :(
Les
conditions deviennent moins agréables,
je rattrape de plus en plus de gars qui stoppent sur le bord pour se
mettre à l’abris des arbres, un nouveau groupe de filles, encore, le même club,
sa chauffe entre le coach dans la voiture et 2 filles qui en ont apparemment
plein les bottes. A part la pluies les
jambes tournent à merveille, j’ai bien fait de mettre la crème chauffante car dans de telles conditions on ressent tout de suite le bénéfice, aucune
douleur, quelques passage un peu plus raide p vont me permettre de relâcher la pression de la selle en me mettant en danseuse, je me surprend moi-même de la facilité, mais attention le Ventoux par ce
coté c’est le final. Après 40 minutes de monté sous la pluie un léger faux plat
avant d’arriver au chalet Reynard, récupérez ils disaient, j’en profite pour
m’avaler une gel et remettre la plaque
pour me réchauffer , à la sortie de la zone boisé la pluie à cessé, je vois la jonction avec la monté depuis
Bedoin , le chalet Reynard avec beaucoup
de voitures, de cyclistes à l'abri et le Ventoux dénudé dans toute sa grandeur, la route qui monte à flanc de
montagne affiche son pourcentage rien qu’a la visu, saisissant. Je passe devant le chalet et attaque le
final, retour sur le 34/25, pas de fanfaronnade c’est maintenant que ça
précise, début de l’ascension j’arrive à tenir le 12klm, un avion chasse me
passe juste avant le premier virage je le vois se mettre en danseuse il est à
une trentaine de mètre devant moi et là d'un coup, je le vois ralentir, trop
ambitieux ? non le vent, pleine face, scotcher, Oh mon 34/28 je t’aime. Suivant
l’orientation de la pente celui-ci sera plus au moins sensible, entre 8 et 10 klm et la fréquence de pédalage à baisser sans
être dans le dure. Dans cette monté tu comptes
les morts, car beaucoup de gens montent
en voiture jusqu’au chalet pour faire le finale, tu vois de tous, des Vtc, Vtt
et même une femme en Btwin le modèle de
ville à 20 kg du masochisme à l’état pur, des gens qui montent sur un vélo
tous les 6 mois, bref un spectacle. La route est toujours humide et les cyclistes qui redescendent
ont l’air d’être sur des œufs, le vent calmes les ardeurs même en descente.
Encore 2 klm je gère, 8 klm/h allonger au maximum sur mon vélo pour diminuer l’effet
du vent, arrivé au col des tempêtes, ça
va le faire, mais ça commence à tirer un peu dans le bas du dos, je vois le décompte tous les 100 mètres, il
est haut encore me dis-je, la flamme rouge, j’essai de relancer en me mettant en danseuse, mauvaise idée avec le vent, je double des gars qui sont quasiment
à l’arrêt, d’autre qui poussent leurs femmes ou un pote en difficulté qui veut pas poser pied à terre, (on est pas là pour lâcher aussi prêt du but), le décompte infernale mais tellement jouissif 500, 400, 300,
100, 50m je passe au-dessus de l’auberge pour monter au promontoire, tombe une
dent et finis en danseuse, dernier virage à droite YES défi gagné,
monté totale en 1H44, il en fallait un dans l’année quant même. (Pat avec la banane)
Quelques photos, une petite barre, je traîne pas la température
est de 9° et je suis trempé. Pas
d’objectif sur la descente, sur le
finale je comprend l’attitude de
certains, le vent pousse et la pente te
fait prendre de la vitesse, tu dépasse les 60 klm/h comme une fleur, et les freinages sont tendus, ça sera une
descente sur la retenue (moi qui voulais envoyer du lourd) le début de la descente à découvert va me geler jusqu’aux os et
j’ai les doigts qui se crispent. Retour en sous-bois à l’abris du vent, impossible de lâcher, pas trop de plaisir, je
vais pourtant rattraper bon nombre de cyclistes complètements tetanisés de
descendre à plus de 40klm/h sur cette route mouillée, je pédale même sur les longues droites pour
me réchauffer un peu je me sens bien, heureux de l’avoir fait, enfin, arriver dans la plaine le soleil est de
retour je suis lancé à plus de 50 klm/h,
je coupe le passage par Sault pour retourner directement à Monieux.
Un grand plaisir d’avoir découvert ce « mythe » du cyclisme, même si
ce n’est pas l’ascension de référence (Bedoin), mais je n’ai pas non plus des
prétentions de grand grimpeur.
Sortie totale : 62,4 klm en 2h49 1305 de D+
Ascension officiel par Sault (HC) : 24,2 klm, 1219m
pente moy. 5% en 1H44 soit 14 klm/h moyenne,
classement Strava : monté
=> 4818/15659 descente => 3279 / 14137 (top 300 envisageable)
Retour vers Paris
avec la banane et le dernier concert de Joe Bonamassa dans les oreilles,
Prochaine objectif
sur le Ventoux : l’ascension par Malaucene
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire